Monex s'empare de Coincheck, KO debout après son piratage massif de cryptomonnaies

Après s'être fait voler fin janvier plus de 440 millions d'euros en une nuit, la plateforme d'échange de cryptodevises avait été sanctionnée par le gendarme financier japonais puis assignée en justice par des traders lésés. Une aubaine pour le nouvel entrant sur le marché des monnaies virtuelles, le groupe Monex, qui rachète la totalité du capital et va placer un de ses dirigeants à la tête. Ce matin, l'action de Monex Group bondissait de 20%.
(Crédits : Dado Ruvic)

Le groupe japonais de services financiers Monex a annoncé vendredi un accord pour acquérir la plateforme d'échanges de cryptomonnaies Coincheck, victime fin janvier d'un piratage massif.

"La compagnie a décidé d'acheter 100% des actions de Coincheck, un pionnier" dans son domaine, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Monex avait décidé en octobre d'entrer sur le marché des devises virtuelles, "qui vont probablement changer de manière drastique le rapport des gens à l'argent", et cette opération s'inscrit dans le cadre de cette stratégie.

Rachetée 27,4 millions d'euros (plus une partie "conditionnelle")

La transaction s'élève à 3,6 milliards de yens (27,4 millions d'euros), un prix calculé sur la base des actifs nets de Coincheck à la fin de l'exercice 2017/2018 (clos en mars).

A ce montant pourra s'ajouter un paiement conditionnel, fonction du bénéfice net réalisé par la société "sur les trois prochaines années", a précisé Monex qui va placer un de ses dirigeants à la tête de Coincheck.

La plateforme, qui ne disposait pas de mesures de sécurité appropriées, a promis d'améliorer sa gouvernance et ses contrôles internes après avoir été sanctionnée par les autorités financières japonaises, qui ont depuis cette affaire renforcé leur supervision sur ce secteur en plein essor au Japon.

Lire aussi : Assignée en justice par 10 traders en cryptomonnaies, Coincheck reprend ses échanges en yen

Un nouveau piratage retentissant après celui de MtGox

Le 26 janvier, en l'espace d'une nuit, Coincheck avait vu s'envoler des actifs en cryptomonnaie NEM équivalant à 58 milliards de yens (442 millions d'euros), à ce jour le vol le plus important dans l'histoire des devises virtuelles, après celui subi par la plateforme nippone de bitcoins MtGox en 2014.

Le groupe a remboursé mi-mars ses 260.000 clients affectés en se basant sur le cours à ce moment-là, soit 46,6 milliards de yens (355 millions d'euros).

Dans la foulée de cette annonce, l'action de Monex Group bondissait de 20% à 480 yens à la Bourse de Tokyo, le plafond autorisé pour la journée. Elle s'était déjà envolée de près de 30% mardi et mercredi après la confirmation d'une marque d'intérêt, avant de rechuter de 10% jeudi.

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Commentaires 3
à écrit le 06/04/2018 à 9:15
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Sachant que nous n'arrivons plus à distinguer les mafieux des financiers on peut redouter une pratique consistant à ce fonctionnement à savoir je lance une monnaie mal cryptée, je laisse monter son cours et ensuite je créé plein de cette même monnaie...

le 06/04/2018 à 12:10
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Ce n'est plus à redouter car c'est déjà arrivé, et ça arrivera encore. On lance une crypto-monnaie par ICO (avec un bonus pour attirer le gogo, genre 10% offerts pour les premiers "investisseurs"), puis on la met à disposition des bourses d'échange p...

le 06/04/2018 à 15:06
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"Franchement les traders traditionnels sont des saints... " Parce que vous pensez sérieusement que ce ne sont pas les mêmes ?

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