La restructuration de Milleis Banque, ex-banque de détail de Barclays en France, n'est peut-être pas finie. Selon Les Echos, la banque qui s'adresse exclusivement aux clients patrimoniaux à partir de 100.000 euros, détenue depuis trois ans par le fonds britannique AnaCap, chercherait à céder son activité assurance-vie. Selon le journal, qui s'appuie sur des sources concordantes, la Société Générale, au travers de sa filiale d'assurance Sogécap, et le fonds d'investissement américain Blackstone seraient candidats au rachat de ce portefeuille.
Les parties prenantes n'ont pas souhaité faire de commentaire, précise le quotidien. Fin 2019, le portefeuille comprenait 31.183 contrats pour un encours de 2,8 milliards d'euros à fin 2019, rappellent les Echos, citant le rapport annuel sur la solvabilité et la situation financière de Milleis Vie.
Après avoir été cédée à AnaCap en août 2017, l'ex Barclays France, est passée par une importante phase de restructuration qui s'est traduite par une rupture conventionnelle concernant 340 salariés sur les 1.000 que comptait l'établissement. En 2018, Milleis Banque a notamment cédé sa société de gestion à Crédit Mutuel CIC AM.
Cette possible séparation d'une activité rentable peut paraître étonnante alors que Milleis Banque, toujours déficitaire, visait l'équilibre en 2021.
"Pour l'atteindre, il nous faut gonfler nos encours, ce qui nous permettra d'accroître nos revenus sans générer beaucoup de coûts supplémentaires grâce aux mutualisations permises par notre future plateforme. Nous visons à cet horizon, 11 à 12 milliards d'euros d'encours. Une banque atteint la rentabilité lorsqu'elle passe le cap des 10 milliards d'euros d'encours, indique une récente étude de McKinsey", expliquait, en juin dernier, Nicolas Hubert, DG de Milleis Banque dans une interview à La Tribune.
Selon le dirigeant, la banque envisageait également une croissance externe. "Nous regardons clairement des projets d'acquisition", avait-il assuré alors que le fonds AnaCap était cité dans la presse comme potentiel candidat au rachat de la banque de détail de HSBC en France.
Pendant le confinement, Milleis Banque a transféré une partie des clients patrimoniaux d'Orange Bank. Elle travaillait par ailleurs à un partenariat avec Groupama afin de proposer à ses assurés clients patrimoniaux des produits de banque privée.
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