Pour développer son A350, le concurrent du très attendu 787 "Dreamliner" de Boeing, Airbus aurait besoin de 3,6 milliards d'euros, qu'il aurait demandé aux gouvernements français, allemand, espagnol et britannique, selon l'agence Bloomberg qui cite des "personnes proches du dossier". Ce faisant, la filiale d'EADS aurait relancé la polémique avec son concurrent américain au sujet des aides publiques.
Les prêts de la France, de l'Espagne, de l'Allemagne, et très certainement du Royaume-Uni, devrait compter pour 30% des 12 milliards d'euros nécessaires au développement de l'appareil. Destiné à concurrencer également le gros porteur B777, l'A350 permettra d'embarquer 350 passagers avec un rayon d'action de 18.000 km. Mais son développement a réservé de nombreuses (mauvaises) surprises à Airbus, qui doit faire face à un important surcoût et à un retard de près de deux ans sur le calendrier initial. La mise en service de l'A350 est prévue pour 2013.
Chez Boeing, on voit d'un très mauvais ?il les prêts consentis par les gouvernements européens à l'avionneur. "Airbus devrait financer ses programmes de développement en utilisant ses propres fonds, ou des prêts commerciaux", a estimé Ted Austell, le vice-président du groupe américain.
L'entreprise de Seattle, ainsi que le gouvernement américain, accusent en effet Airbus de recevoir une aide déloyale de la part des autorités publiques, via des prêts avec un intérêt inférieur au marché. De son côté, l'européen riposte en affirmant que Boeing a bénéficié du travail de recherche de la Nasa et du ministère américain de la Défense pour le développement de son fameux Dreamliner.
« C’est une décision difficile, mais nous avons décidé d'arrêter des "Chiffres et des lettres" » (Stéphane Sitbon-Gomez, France Télévisions)
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