Pour Nexter, il est urgent de gagner une commande à l'export

Faute dune commande rapide à l'export de véhicules blindés, le plan de charge du groupe d'armement terrestre, notamment du site de Roanne, va être prochainement à risques.
Michel Cabirol

Nexter vit encore des jours heureux... mais jusqu'à quand ? Car à ce jour, rien ne présage une commande export qui fasse la soudure entre la fin des livraisons début 2015 du véhicule blindé de combat français tout-terrain à huit roues (VBCI), et l'arrivée en fabrication du VBMR, le véhicule blindé multi-rôles (VBMR ) destiné à remplacer le véhicule de l'avant blindé (VAB), dont les premières livraisons sont attendues en 2018.

Le plan de charge du site de Roanne (800 salariés) risque d'être compliqué sans une commande rapide de VBCI, surtout après l'arrêt de l'appel d'offre de VBCI au Canada. Peut-être au Danemark, qui pourrait se décider fin 2014 en vue d'acheter au moins 250 véhicules. Voire au Liban. En tout cas, le dossier inquiète la Direction générale de l'armement (DGA). "C'est une vraie question, cela va être chaud", explique-t-on au sein de la DGA.

Une marge opérationnelle à 14 %

En 2013, Nexter a réalisé une année solide. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 787 millions d'euros, en hausse de 6 % par rapport à 2012 (742 millions). "La part du chiffre d'affaires générée par les contrats de Maintien en conditions opérationnelles (MCO) représente environ un tiers des revenus, la part munitionnaire représentant quant à elle, un quart des revenus", a précisé le groupe d'armement terrestre dans un communiqué publié mardi soir. Pour la huitième année consécutive, Nexter affiche un résultat positif.

Le groupe d'armement terrestre a présenté en 2013 une marge opérationnelle consolidée de 14 % de son chiffre d'affaires (contre 10 % en 2012), confirmant une croissance organique solide. Enfin, le résultat net consolidé de Nexter s'est élevé à 74 millions d'euros, en recul de 20 % par rapport à l'exercice précédent (93 millions). "Ce résultat tient compte d'un niveau élevé de dépenses consacrées à la recherche et au développement (près de 18 % du chiffre d'affaires consolidé), dont près de la moitié est financée sur fonds propres", a souligné le communiqué.

"Dans un environnement durablement concurrentiel sur les marchés de défense terrestre et stable ou en régression sur les marchés occidentaux, Nexter a atteint ses objectifs de chiffre d'affaires et de rentabilité opérationnelle sans renoncer à autofinancer les efforts de préparation de l'avenir", a expliqué le groupe d'armement.

Des commandes stables

Nexter a enregistré un niveau de prises de commandes "en ligne avec la moyenne des années précédentes". Le total des commandes s'est établi à 612 millions d'euros, en baisse de 29 % par rapport à 2012 (862 millions). Deux commandes significatives, le contrat de 37 Caesar pour l'Indonésie et la commande pluriannuelle gros calibre France ont représenté 43 % des commandes de l'exercice 2013.

En ajoutant les tranches conditionnelles des contrats commerciaux en cours d'exécution, le carnet de commandes de Nexter s'élevait à fin 2013 à 2,6 milliards d'euros (2,8 milliards fin 2012) et représentait près de trois ans d'activité.

Michel Cabirol

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Commentaires 3
à écrit le 19/03/2014 à 11:08
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Nexter n'a qu'a se recycler dans les vélib blindés,

à écrit le 19/03/2014 à 11:06
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Le complexe militaro industriel à besoin d'une guerre pour pouvoir vendre ses stocks,avis à la population :hollande déclare la guerre à poutine mais obama le laisse tomber qui coule ?

à écrit le 19/03/2014 à 9:00
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"Pour Nexter, il est urgent de gagner une commande à l'export" Vers qui, la Russie ? ;-)

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