L'Europe lance la prochaine génération de satellites Galileo

La Commission européenne souhaite acquérir les quatre premiers satellites Galileo de la deuxième génération.
Michel Cabirol
Trois industriels vont se lancer dans la nouvelle compétition pour fournir à l'Union européenne les satellites de la prochaine génération de la constellation Galileo : l'allemand OHB, le sortant, ainsi que les deux européens Airbus Space Systems et Thales Alenia Space (TAS), les revanchards.

Galileo, deuxième génération, c'est parti. La  Direction générale du marché intérieur, de l'industrie, de l'entrepreneuriat et des PME de la Commission européenne a publié le 15 mai un avis de marché portant sur l'acquisition, d'ici à huit ans, de "quatre satellites de transition". Ces satellites reconfigurables devront posséder "des caractéristiques" pour assurer "la continuité de la constellation Galileo en 2025-2026 et initier le passage de la 1ère génération Galileo à la 2ème génération de satellites européens de radionavigation". La date limite de réception des offres ou des demandes de participation est fixée au 20 juin 2018 à 13h00.

Quatre satellites fermes, quatre en option?

Les quatre satellites seront commandés en tant que base de référence pour la prochaine génération Galileo. Ce marché ne pourra pas faire l'objet d'une reconduction automatique. Pour autant, le ou les industriel(s) retenu(s) pourrai(en)t se voir confier "des options destinées à des satellites supplémentaires". Soit deux satellites de plus pour les  deux industriels sélectionnés à l'issue d'un dialogue compétitif avec la Commission.

Il semble donc évident que la Commission européenne veuille privilégier une double source. Ce qu'elle souhaitait également pour la première génération mais l'ESA (Agence spatiale européenne) avait réussi à l'en dissuader. OHB, qui a obtenu trois contrats de l'Union européenne, a développé tant que bien mal et fabriqué les 30 premiers satellites de la constellation Galileo.

OHB, Airbus et Thales en course

Trois industriels vont se lancer dans cette nouvelle compétition : l'allemand OHB, le sortant, ainsi que les deux européens Airbus Space Systems et Thales Alenia Space (TAS), les revanchards. Les trois industriels vont présenter chacun une offre. Pas question pour le moment d'alliance entre les trois, la commission privilégiant la compétition. Un partenariat, voire une alliance, ne semble pas exclu dans un deuxième temps.

A priori, Airbus et Thales partent favoris, les deux maîtrisent toutes les compétences pour développer et fabriquer une telle constellation à l'inverse d'OHB. Mais l'ESA a jusqu'ici privilégié le retour géographique... contrairement à l'Union européenne.

Michel Cabirol

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Commentaires 22
à écrit le 25/05/2018 à 12:09
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Ici on parle de Satellite de 2ème génération alors que le système n'est pas encore pleinement opérationnel et que le GPS reste prédominant dans les solutions de géo localisation. Bref, on perd tant de temps en discussion que le temps de construire, ...

à écrit le 25/05/2018 à 9:57
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Si vous ne voulez pas prendre ma réponse aux trolls qui me collent virez mon commentaire on va pas y passer la nuit hein merci.

à écrit le 25/05/2018 à 9:11
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Galileo c'est bien sur le papier. Quand allons nous le voir fonctionner concrètement dans nos applications? Si l'Europe veut son indépendance, alors il lui faut aussi maîtriser les circuits électronique qui permettent de décoder et utiliser le s...

le 28/05/2018 à 10:03
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La plupart des utilisateurs (typiquement vous et moi, qui utilisons les applications GNSS sur notre smartphone ou dans notre voiture principalement) ne verrons pas forcément les apports de Galileo dans notre quotidien. Pour les utilisateurs grand pu...

à écrit le 25/05/2018 à 4:47
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Il est regrettable que chacun joue" pour soi "dans cette Europe qui n'en a que le nom. Idem pour une armee commune, recherche scientifique etc.. C'est grand dommage pour ceux qui viendront apres nous.

à écrit le 24/05/2018 à 16:08
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La russie a interdit l'importation des équipement de réception GPS qui ne prenaient pas en compte leur système GLONASS: résultat, tous the smartphones utilisent GLONASS... A méditer !

à écrit le 24/05/2018 à 15:49
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Question, : les horloges des satellites sont-elles fiables ?

à écrit le 24/05/2018 à 15:07
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Effectivement OHB a eu le plus grand mal à développer et a du se faire aider par THALES bon prince et pendant qu'il développait la concurrence a pris de l'avance et eux deux fois plus de retard. Ces fameux retours géographiques sont catastrophiques p...

le 24/05/2018 à 16:20
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A l’inverse, on peut comprendre que les allemands aient du mal à toujours payer pour les industries des autres. Tant que l’Europe ne sera pas une nation unie comme les Etats-Unis, on fera toujours face à ces réflexes stériles.

le 26/05/2018 à 11:01
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OHB est Allemand et (ca n'engage que moi) c'est la raison pour laquelle il a eu le contrat. Les Allemand savent prendre des contrat aux autres meme sans en avoir la compétence. La France qui a porté le projet n'en tire pas les bénéfices attendus.

à écrit le 24/05/2018 à 13:28
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J'ai personnellement deux GPS , un sur mon véhicule touristique et modèle portable pour les expéditions à pieds hors des sentiers battus.... Je regrette le retards pris par le programme Galiléo, je regrette ne pas trouver des récepteurs spécifique ( ...

le 24/05/2018 à 15:37
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Il est extrêmement peu probable que des récepteurs Galileo seuls apparaissent sur le marché grand public. Il est beaucoup plus intéressant d'avoir des récepteurs compatibles avec plusieurs systèmes (GPS, Galileo, GLONASS, Beidou) car ils offrent une ...

à écrit le 24/05/2018 à 12:03
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La première série de satellites n'est même pas commercialisée, ou très peu, que déjà l'UE mise sur la seconde, au secours ! L'UE ou la logique de l'échec. Vite un frexit. "Galileo placé sur une mauvaise orbite" http://www.lefigaro.fr/science...

le 25/05/2018 à 8:32
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"Sans UE, il n’y aurait ni Galileo" ET ça nous apporte quoi galiléo si ce n'est de nous faire une nouvelle fois humilier par les américains ? C'est quoi le chiffre d'affaire ? On compare avec le GPS ? Merci pour la messe européiste mon père m...

le 25/05/2018 à 15:08
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@Tom, décidément la propagande européiste marche à fond. On peut très bien développer des alliances industrielles entre pays européens sans le dictât de Bruxelles ! AIRBUS en est un très bon exemple.

le 25/05/2018 à 17:16
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C'est clair. À ce titre je pense que les Britaniques vont le comprendre assez vite à cause du brexit

le 28/05/2018 à 8:53
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"Il y a déjà 22 satellites Galileo en orbite, donc dire que "La première série de satellites n'est même pas commercialisée, ou très peu" est simplement faux." Chiffre d'affaire de galiléo svp ? "Sans UE, il n’y aurait ni Galileo, ni industrie...

le 28/05/2018 à 10:15
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Ça veut dire quoi le chiffre d'affaire de GPS étant donné que ce n'est même pas un système commercial ? Je suppose que vous voulez parler de l'économie générée grâce aux applications que permet ce genre de système de navigation ? Quoi qu'il en soit...

le 28/05/2018 à 16:09
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"Je suppose que vous voulez parler de l'économie générée grâce aux applications que permet ce genre de système de navigation ?" C'est bien vous comprenez vite... "Quoi qu'il en soit, pourquoi vouloir comparer GPS et Galileo ?" Peut-être q...

le 28/05/2018 à 16:45
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"On a bien compris votre opinion politique et elle vous appartient." SUper et donc c'est quoi mon opinion politique svp ?

le 28/05/2018 à 16:46
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"On a bien compris votre opinion politique et elle vous appartient." SUper et donc c'est quoi mon opinion politique svp ?

le 30/05/2018 à 16:32
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Votre commentaire initial portait sur la logique de renouvellement de la constellation des satellites Galileo. Vous indiquez que "La première série de satellites n'est même pas commercialisée, ou très peu". C'est faux, il y a 22 satellites en l'air, ...

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