Pourquoi l'A330 MRTT d'Airbus est en route pour atterrir au Canada

Airbus est qualifié comme soumissionnaire pour le projet Avion stratégique de transport et de ravitaillement en vol (ASTRV) auprès du gouvernement canadien. Il est le seul à l'être, Boeing n'ayant pas été qualifié.
Michel Cabirol
Le Canada souhaite acquérir une nouvelle flotte d'avions-ravitailleurs pour remplacer ses cinq vieux CC-150 Polaris mis en service en 1992 dans l'ARC après avoir été rachetés à la compagnie Wardair.

L'A330 MRTT a toutes les chances de gagner une nouvelle compétition à l'international. Selon nos informations, Airbus est le seul constructeur qualifié comme soumissionnaire pour le projet Avion stratégique de transport et de ravitaillement en vol (ASTRV) auprès du gouvernement canadien. Boeing n'a pas été retenu, explique-t-on à La Tribune. Dans le cadre du programme ASTRV, le ministère de la Défense canadien avait officiellement invité le 12 février les avionneurs à se lancer dans le processus de remplacement de la flotte Airbus A310 MRTT multirôles (CC-150 Polaris) de l'Aviation royale canadienne (ARC). Le coût du projet est évalué de façon large entre 1 et 4,99 milliards de dollars canadiens (entre 680 millions et 3,37 milliards d'euros) par le ministère de la Défense canadien. Les coûts seront affinés en fonction de l'avancement du projet.

Premiers avions attendus en 2028/2029

Le Canada souhaite acquérir une nouvelle flotte d'avions-ravitailleurs pour remplacer ses cinq vieux CC-150 Polaris mis en service en 1992 dans l'ARC après avoir été rachetés à la compagnie Wardair. Connue sous le nom d'avion stratégique de transport et de ravitaillement en vol (ASTRV), cette nouvelle flotte effectuera de multiples tâches, telles que le ravitaillement en vol d'autres avions, le transport aérien de personnel militaire et de fret, les évacuations médicales et le transport stratégique de responsables du gouvernement du Canada. Les premiers avions sont attendus en 2028/2029. L'armée de l'air canadienne disposera de la totalité de sa flotte en 2030/2031.

Outre les appareils, le Canada souhaite également acquérir "une solution de soutien en service pour le nouvel aéronef, ainsi qu'une infrastructure pour abriter et entretenir la flotte à la base d'opérations principale, la 8e Escadre Trenton (Ontario)". Enfin l'industriel devra fournir une capacité de formation et de simulation pour préparer et maintenir l'état de préparation des équipages.

Un appareil interopérable

Selon le ministère de la défense canadien, le nouvel appareil sélectionné devra améliorer la polyvalence, la capacité d'adaptation, l'interopérabilité avec les nations alliées, la sécurité des communications et l'autoprotection de la flotte de l'ARC. Le président d'Airbus Defence and Space Canada, Simon Jacques, a rappelé dans le communiqué d'Airbus que "le MRTT est opéré par 13 nations, dont des alliés clés de l'OTAN et des partenaires du Groupe des cinq (Five Eyes) comme l'Australie et le Royaume-Uni". Airbus a déjà reçu 61 commandes d'A330 MRTT de la part de 13 nations : Arabie Saoudite (6 appareils), Australie (7), Corée du Sud (4), Émirats Arabes Unis (3), France (12), Royaume-Uni (14), Singapour (6) et une commande mutualisée (9) pour cinq pays (République tchèque, Allemagne, Belgique, Luxembourg, Norvège et Pays-Bas). Airbus revendique autour de 90% de part de marché (hors US) sur les 12 dernières années.

Dans le cadre de cet appel d'offre, le Canada demande à Airbus des retombées industrielles et technologiques (RIT). La politique des RIT exige en effet que le soumissionnaire gagnant, fasse des investissements au Canada de valeur égal à celle du contrat. Cela tombe bien, Airbus est déjà très présent au Canada. Il compte déjà environ 3.800 employés à travers le pays et génère plus de 23.000 emplois indirects dans le secteur aéronautique. Airbus travaille avec plus de 665 fournisseurs dans neuf provinces, s'approvisionnant pour 1,8 milliard de dollars canadiens (1,22 milliard d'euros) auprès d'entreprises canadiennes. En outre, toutes les divisions d'Airbus sont présentes au Canada : avions commerciaux à Mirabel, hélicoptères à Fort Erie, et Défense et Espace à Ottawa.

Michel Cabirol

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Commentaires 8
à écrit le 04/04/2021 à 19:52
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Bien , l'Airbus A330 est une bonne machine , îls ne devraient pas être mecomptant dè leur acquisition ... Dommage qu'ils n'y est pas plus de réalisation militaire d'avion dans cette entreprise .. Gros porteur , avion radar , avion recherche sous mar...

à écrit le 03/04/2021 à 10:01
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Sans rien enlever aux qualités probables de l'A330, ne pas oublier qu'Airbus a repris les activités aéronautiques de Bombardier.

le 03/04/2021 à 17:38
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Quel rapport !? Même si Bombardier est d'origine canadienne...

le 05/04/2021 à 8:09
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Le rapport est que les Canadiens ne cessent de demander plus d'activité à Airbus en échange du soutient financier de celui-ci en particulier sur l'A220 ex Bombardier et pour l'extension des installations de Mirabel. Il est donc probable qu'une partie...

le 20/02/2024 à 13:59
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Bombardier faisait des avions plus petit il est nommé par Airbus A220 rien à voir avec le A330 MRTT

à écrit le 02/04/2021 à 14:22
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Même les pilotes de l'US-Air-Force rêvent d'avoir l'A-330-MRTT "Phoenix" au lieu de loupé magistral de Boeing KC-46A .... "Pegasus" qui leur a été imposé par les politicards US corrompus !!

à écrit le 02/04/2021 à 9:24
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Et dire que nos amis Canadiens ont opté pour le fer à repasser volant qu'est le F 35. A mon avis ils vont amèrement le regretter tant le coût d'achat et d'entretien est prohibitif

le 03/04/2021 à 5:39
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Le choix du F35 n’est pas fait. Il a été fait par les conservateurs, défait par les libéraux, reporté en achetant des avions australiens, et est désormais en appel d’offres. Il reste en course le F35, le F18 et le Gripen. Dassault s’est retiré de la ...

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