Première plongée pour le sous-marin nucléaire d'attaque Suffren

Premier des six sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) du programme Barracuda (9,1 milliards d'euros), le Suffren a franchi un jalon majeur avec le début des essais en mer. Il doit être livré à la Marine nationale en 2020.
Michel Cabirol
(Crédits : Marine nationale)

Début des essais en mer du sous-marin nucléaires d'attaque Suffren, qui a effectué sa première plongée en mer le 28 avril après son appareillage de la base navale de Cherbourg. Premier des six sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) du programme Barracuda (9,1 milliards d'euros), le Suffren a franchi un jalon majeur. Avec la prochaine arrivée en service du Suffren, la France entame le renouvellement de sa flotte de SNA, lancée dans les années 1980, et disposera "de sous-marins modernes parmi les plus performants du monde", selon le ministère.

Une livraison attendue en 2020

Pilotés par la Direction générale de l'armement (DGA), ces essais en mer, qui vont durer trois mois environ, permettront de confirmer "la robustesse et l'efficacité du sous-marin avant sa livraison à la Marine nationale" dans le courant de l'année, a expliqué le communiqué du ministère des Armées. Entamés en Manche, ces essais en mer conduiront ensuite le Suffren dans l'Atlantique et, enfin, en Méditerranée. La livraison interviendra après trois ans de retard dans des conditions sanitaires particulières.

Depuis le 16 mars, le plan de continuité des activités du site de Cherbourg et du programme Barracuda a pris en compte toutes les mesures pour assurer la sécurité du personnel face à la crise sanitaire du Covid-19. En particulier, tous les personnels embarqués pour les essais en mer ont été mis en quatorzaine préventive et ont été testés négatifs. A bord, le port du masque est obligatoire en permanence et les règles d'hygiène et de désinfection seront strictement appliquées.

Maîtrise des espaces maritimes

Au cours des huit derniers mois, les équipes industrielles et étatiques du programme ont mené "avec succès l'ensemble des essais à quai du Suffren qui visaient à vérifier le bon fonctionnement de ses différents systèmes et équipements", a précisé le ministère. Trois prérequis ont été d'ailleurs validés à la suite du lancement du Suffren par le président de la République en juillet : le système de combat est arrivé au terme de ses tests à terre et est prêt pour la poursuite des évaluations à la mer ; le réacteur nucléaire a été démarré fin 2019 à l'issue du chargement de son combustible ; enfin, en janvier 2020, le sous-marin a été mis à flot pour valider les premiers essais d'étanchéité.
 
Endurants et discrets, les SNA Barracuda constituent de véritables instruments de puissance pour la France sont destinés à la maîtrise des espaces maritimes. Leurs missions sont variées : soutien à la force océanique stratégique (FOST), protection du groupe aéronaval, recueil de renseignement, lutte sous-marine et lutte anti-navire. Les SNA de type Suffren y ajouteront une capacité de frappes contre terre par missile de croisière (missile de croisière naval, le MdCN fabriqué par MBDA) et seront optimisés pour la mise en œuvre de forces spéciales (commandos et nageurs de combat avec leur matériel). Outre le MdCN, le Suffren est équipé de la torpille F21 et du missile anti-navire Exocet SM39 modernisé.

Michel Cabirol

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 30/04/2020 à 9:24
Signaler
Belle mer et bon vent au Suffren et à son équipage..

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.