Satellites espions : le ministère des Armées enfin prêt à lancer une nouvelle génération

Le ministère des Armées doit en principe notifier avant la fin de l'année aux deux industriels Airbus Space et Thales Alenia Space un contrat portant sur la phase B du programme d'imagerie spatiale.
Michel Cabirol
Les deux satellites IRIS remplaceront à partir de 2030 les trois satellites CSO
Les deux satellites IRIS remplaceront à partir de 2030 les trois satellites CSO (Crédits : Airbus)

Alors que l'espace est depuis plusieurs années un théâtre d'opérations conflictuel de plus en plus intense, la France prend tout son temps pour accélérer le lancement de ses infrastructures spatiales. C'est le cas notamment avec le programme IRIS (Instruments de renseignement et d'imagerie spatiale), lancé en juillet 2019 et qui doit succéder aux satellites CSO (Composante Spatiale Optique) à l'horizon 2030. La Délégation générale de l'armement (DGA) doit envoyer vraisemblablement la semaine prochaine le contrat portant sur la phase B d'IRIS (phase d'avant projet) aux deux industriels, Airbus Space et Thales Alenia Space (TAS), selon nos informations.

Les deux constructeurs se partagent le programme de deux satellites à parts égales : un premier satellite (EHRmin), développé et fabriqué principalement par Airbus, devrait être mis en service en 2028, voire en 2029, puis un second (EHRmax) développé par TAS arrivera plus tard, en 2032. La notification de ce contrat (170 millions d'euros environ, dont 40 millions d'euros d'autorisation d'engagement en 2024) est attendue d'ici à la fin de l'année, selon des sources concordantes. En 2024, les deux industriels, qui reçoivent les crédits au compte-gouttes, vont poursuivre les études technologiques de la phase de préparation d'IRIS tout en lançant les travaux de la phase B.

Une autonomie d'appréciation, de décisions et d'action

Les armées françaises ne peuvent plus se passer des capacités spatiales qui contribuent de façon décisive à l'autonomie d'appréciation, de décision et d'action de la France. Ainsi la capacité à accéder aux nombreuses sources de données disponibles (patrimoniales, coopération, institutionnelles et commerciales) ainsi que le traitement massif des données multi-sources recueillies constitueront un enjeu technique et opérationnel majeur d'IRIS. Ce programme permettra à la France de garder l'avantage parmi ses rivaux. Le premier satellite du programme IRIS devrait offrir une performance légèrement meilleure que CSO, le second, qui sera lancé à l'horizon 2035, sera en revanche beaucoup plus performant, notamment pour des missions d'identification et de renseignement stratégique.

Michel Cabirol

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Commentaires 6
à écrit le 09/12/2023 à 15:03
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Bonjour, une bonne nouvelle, car bientôt l'union européenne aura un lanceurs lourds à testé ( Ariane 6). Avec un peux de chance nous aurons un prix d'amis, apres tous s'est prende un gros risque d'utiliser une fusées toute neuves ... Bien sur, i...

à écrit le 08/12/2023 à 16:02
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Pendant ce temps là, la classe dirigeante francaise fait installer des logiciels de surveillance de tous ses sujets... ne parlons pas de citoyens. Nous considèrent ils comme des Palestiniens ?

le 09/12/2023 à 10:59
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Bonjour, exacte, notre pays s'est exprimé contre la surveillance de masses, mais nos politiques de gauche comme de droite, ons trouvé une solution, l'excuse des jeux olympiques, maintenant ils ons le droit... Tres belle démocratie... honte a s'...

le 09/12/2023 à 14:25
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Des logiciels israéliens ! d'ou la comparaison avec les palestiniens.

à écrit le 08/12/2023 à 8:35
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Etonnant que l'on utilise le mot "espion" pour minorer le problème, plutôt que "surveillance" généralisé qui a une mauvaise connotation ! ;-)

à écrit le 08/12/2023 à 7:58
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Vous ne trouvez pas quand même aberrant que l'on reproche aux gens d'élaborer des thèses complotistes au final avec toutes ces informations que nous avons sur le vol massif de nos données et autres informations ? Sur la surveillance massive dont nous...

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