Dans l'univers des plats sous vide et autres barres chocolatées, le mariage entre l'américain Kraft Food et le britannique Cadbury parait mal engagé. Le fabricant des célèbres "Fingers" (biscuits chocolatés) vient de rejeter une proposition de rachat à 10,2 milliards de livres (11,7 milliards d'euros) de l'américain.
L'offre se compose d'un rachat d'action Cadbury pour 300 pence plus 0,2589 action Kraft Food, ce qui représente une prime de 31% par rapport au dernier cours de clôture de Cadbury. Mais il semble que la proposition ne soit pas jugée suffisante par le britannique, qui l'a rejetée. Cependant, l'américain ne s'avoue pas vaincu et espère convaincre son homologue.
Un rapprochement des deux groupes créerait un leader mondial du "snacking" et de la confiserie. Kraft Food réalise la moitié de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis, mais il est également très bien implanté en Europe avec des produits comme les biscuits LU et Oreo, les cafés Maxwell et Carte Noire, les chocolats Milka et Côte d'Or.
Cadbury, de son côté, possède un important éventail de marques de confiserie. En France, il possède Carambar, Kréma, Malabar, les chewing-gum Hollywood, les bonbons Kiss Cool ou encore le chocolat Poulain. Fort d'une marque largement centenaire -l'entreprise a été créée dans les années 1830 par John Cadbury, le groupe agroalimentaire a particulièrement bien résisté à la crise ces derniers mois. Sa capitalisation boursière a progressé de plus de 20% sur un an, allant à l'encontre de la tendance générale à la Bourse de Londres.
Dans ces conditions, le spécialiste du chocolat n'entend pas se vendre si facilement. Il estime être "une pépite" qui mérite beaucoup plus que l'offre de Kraft Food. Les analsytes s'accordent d'ailleurs sur ce point. Pour eux, Cadbury dispose d'un portefeuille de marques et de produits identifiés et très fort, qui bénéficient d'une très bonne opinion. C'est ce qui fait la richesse de groupe et devrait le pousser à réclamer beaucoup plus selon eux.
(retrouvez le communiqué de Kraft Foods).
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