Start-up : des armes à feu transformées en colliers et bracelets

La start-up Liberty United a fait appel aux services du créateur Philip Crangi qui a sorti de son chapeau plusieurs types de colliers et autres bracelets dont les prix vont de 85 dollars à 1.400 dollars.
(c) Liberty United, Fonderie 47 / En 2009, le dirigeant de Liberty United avait déjà mis sur pied Fonderie 47, qui collectait des kalashnikov AK-47 confisquées aux mains de milices dans des pays africains en guerre et qui fonctionnait sur le même principe. Une partie des ventes des bijoux et montres, confectionnés à partir du métal des armes détruites, finançait ensuite la destruction de fusils d'assaut AK-47 dans ces pays.

"Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme", disait Antoine Lavoisier, le père de la chimie moderne. Et un entrepreneur américain a pris cette maxime au pied de la lettre. En juin dernier, Peter Thum a lancé une start-up reposant sur un modèle économique des plus originaux. Celle-ci récupère des armes et des balles qui sont transformées en bijoux mis ensuite à la vente, comme le révèle nos confrères de CNN Money.

Pour le moment, Liberty United - c'est le nom de la start-up - a récupéré quelque 1.000 armes. Ces dernières proviennent essentiellement des services de police situés à Philadelphie, ainsi qu'à Newburgh et Syracuse, deux villes situées dans l'Etat de New York. Dans chacune de ces localités, la start-up - qui a d'ailleurs ses quartiers dans la Grosse Pomme - travaille étroitement avec les mairies.

Des prix situés entre 85 dollars et 1.400 dollars

Habituellement, après que les armes sont confisquées pour port illégal ou autres, elles sont systématiquement détruites. Là, Liberty United les récupère puis les envoie à une forge qui les fait fondre. Ensuite, la société de Peter Thum récupère le métal qu'elle confie à des artistes.

Et pour sa première collection, Liberty United a fait appel aux services du créateur Philip Crangi qui a sorti de son chapeau plusieurs types de colliers et autres bracelets dont les prix vont de 85 dollars à 1.400 dollars.

Une initiative qui n'a rien d'un coup d'essai

Une partie des ventes sera par ailleurs reversée à des programmes dont l'objet est d'enrayer les violences dues aux armes à feu et qui viennent également en aide à ceux qui en ont été victimes. 

Et Peter Thum n'en est pas à son coup d'essai. En 2009, il avait déjà mis sur pied Fonderie 47, qui collectait des kalashnikov AK-47 confisquées aux mains de milices dans des pays africains en guerre. Cette entreprise fonctionnait sur le même principe : une partie des ventes des bijoux et montres, confectionnés à partir du métal des armes détruites, finançait ensuite la destruction de fusils d'assaut AK-47 dans ces pays.

L'entrepreneur américain estime ainsi que ce sont près de 34.000 armes qui ont été détruites au Congo et au Burundi grâce à cette initiative. Ou comme le disait Pablo Picasso : "tout acte de création est d'abord un acte de destruction."

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