Nespresso a perdu la "guerre des dosettes", sur le plan juridique du moins. La filiale du suisse Nestlé, a été pressée de transmettre les informations relatives aux modifications techniques apportées à ses machines quatre mois avant leur mise sur le marché, contre trois mois initialement a accepté de jouer le jeu. L'entreprise s'est en outre engagée à mettre à la disposition des autres fabricants de dosettes au minimum 15 prototypes de nouvelles machines, contre trois initialement, pour tester la compatibilité de leurs capsules.
"Nespresso, qui attache une grande importance à une concurrence libre et loyale, est déterminée à y faire face de manière efficace et dans le strict respect des règles de concurrence", a assuré Arnaud Deschamps, directeur général de Nespresso France, dans un communiqué paru ce jeudi.
Capsules non compatibles
Des rivaux de la marque comme Ethical Coffee Company (ECC) et le néerlandais D.E Masters Blenders (DEMB, filiale du groupe allemand Joh. A Benckiser qui détient notamment la marque L'Or Espresso), reprochaient au fabricant de produire des machines non compatibles avec leurs capsules.
Conséquences de cet accord : l'Autorité de la concurrence a clôt le dossier. "Nespresso voit sa capacité d'innovation préservée et les concurrents sont mis en mesure d'exercer une concurrence plus efficace", insiste le régulateur qui avait entamé des discussions avec Nestlé à l'automne 2013, lui faisant part de ses préoccupations.
Nespresso, premier sur l'expresso
La filiale de Nestlé domine encore largement le terrain commercial. Trois machines expresso à café proportionné sur quatre sont estampillées Nespresso, selon l'Autorité de la Concurrence qui s'appuie sur des chiffres de 2012. Près de 9 capsules sur 10 achetées dans l'Hexagone étaient de la même marque.
Pour aller plus loin:
>> Café : faut-il lâcher Nespresso pour ses concurrents?
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