Nouvel épisode dans la guerre des "G". En procès contre Guess, qu'elle accuse de contrefaçon de marque, l'entreprise de luxe italienne Gucci a vu sa demande de 55 millions d'euros de dommages et intérêts rejetée vendredi 30 janvier par le tribunal de grande instance (TGI) de Paris.
En plus de la condamner au remboursement des frais de procédures, le tribunal a également retiré à la filiale du groupe Kering ses droits sur trois marques internationales et communautaires "G". L'entreprise a fait savoir dans un communiqué de presse qu'elle allait faire appel de cette décision.
Cité dans un communiqué, le PDG et co-fondateur de Guess, Paul Marciano, "continue fermement de croire que toutes ses batailles judiciaires [de Gucci, Ndlr] sont une totale perte de temps, d'énergie et d'argent, qui devraient être consacrés à notre travail".
Des procès dans le monde entier qui donnent raison à Gucci
Depuis plusieurs années déjà, la marque de luxe italienne accuse l'entreprise basée en Californie de trop s'inspirer de ses créations et identité visuelle. En mai 2012, la justice new-yorkaise a donné raison à Gucci dans son procès pour contrefaçon aux États-Unis, condamnant ainsi Guess à quelque 4,7 millions de dollars (4,14 millions d'euros au cours actuel) de dommages et intérêts sur 100 millions de dollars réclamés. Un montant par la suite diminué à 456.183 dollars (402.135 euros au cours actuel), rapporte sur son site internet le journal spécialisé dans le mode Vogue
Un an après, presque jour pour jour, c'est au tour de la filiale du groupe Kering de perdre en Italie un procès intenté en 2009 contre Guess, qu'elle accusait d'avoir copié son logo sur une gamme de chaussures. La cour de Milan a décidé en mai 2013 de rejeter toutes les demandes de Gucci annulé les droits de trois de ses marques en Italie et de quatre couvrant la communauté européenne. La marque italienne décide de faire appel de cette décision et un nouveau jugement, rendu en juillet 2014, lui donne partiellement raison. Si elle rejette également les accusations de contrefaçon dans sa décision, la cour d'appel de Milan dénonce l'"attitude parasitaire" de Guess, qui cherche"constamment à imiter le design des produits Gucci", et condamne l'entreprise californienne à dédommager Gucci pour cette "conduite déloyale".
L'affaire ne se termine pas là pour autant puisqu'une autre juridiction étrangère vient donner raison en novembre 2013 à la marque de luxe italienne. C'est cette fois en Chine, à Nanjing, que Gucci obtient un jugement en sa faveur après avoir porté plainte contre Guess pour contrefaçon et concurrence déloyale.
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