Luxe : Hermès affiche un bénéfice net record de 2,2 milliards d'euros

Le groupe de luxe Hermès a réalisé un bénéfice net record de 2,2 milliards d’euros, en hausse de 36%, au cours du premier semestre. Sa marge opérationnelle courante bondit de 44%. Les ventes du célèbre sellier-maroquinier ont augmenté sur l'ensemble de ses marchés internationaux, son activité globale progressant de 22%.
Le groupe de luxe Hermès a réalisé un bénéfice net de 2,2 milliards d'euros au premier semestre 2023.
Le groupe de luxe Hermès a réalisé un bénéfice net de 2,2 milliards d'euros au premier semestre 2023.

Hermès bat tous les records. Très populaire en Asie, mais aussi en Amérique et en Europe, le groupe de luxe a décollé au premier semestre, avec un bénéfice net qui a bondi de 36% pour atteindre 2,2 milliards d'euros, et une marge opérationnelle courante qui s'est élevée à 44%, en hausse de deux points sur un an. Après l'annonce de ses résultats, Hermès a signé la meilleure performance en début de séance boursière du CAC 40, avec un bond de 2,49% à 1.983,40 euros.

Le chiffre d'affaires du sellier-maroquinier a grimpé de 22% à 6,7 milliards d'euros, grâce à « de belles progressions » des ventes dans toutes les régions. Le groupe « poursuit l'année 2023 avec confiance » et confirme « un objectif de progression du chiffre d'affaires à taux constants ambitieux », « à moyen terme », selon un communiqué.

Le groupe suit sa stratégie

Pour début juillet, Axel Dumas, gérant de la société de luxe, « ne voit pas de rupture de tendance » et met en avant la « stratégie » du groupe qui est de ne « pas trop se développer mais d'avoir des magasins plus grands, une clientèle fidèle et des produits d'exception ».

« Il n'y a pas eu de normalisation de la demande chez nous comme chez d'autres, tout ce qu'on a produit a été vendu », a-t-il ajouté.

La progression la plus importante en termes de pourcentage concerne les ventes de vêtements et accessoires qui augmentent de 31,8% et atteignent presque les 2 milliards d'euros. De leur côté, le métier soie et textile connaît une hausse de 119,4% à 444 millions d'euros, et les ventes de parfum et beauté de 8,3% à 249 millions d'euros. Quant à la maroquinerie-sellerie, cœur de métier d'Hermès, le secteur réalise une progression de 17,9% à 2,8 milliards d'euros « qui résulte d'une demande soutenue et d'une base de comparaison favorable au 2e trimestre, notamment en Grande Chine », estime le groupe.

Croissance sur plusieurs zones géographiques

En Asie, Japon mis à part, les ventes sont en hausse de 23,7% à 3,3 milliards d'euros, tirées par « une forte dynamique en Grande Chine et dans l'ensemble de la région, notamment à Singapour, en Thaïlande, en Australie et en Corée », selon Hermès. L'Europe, hors France à 836 millions d'euros de ventes (+20 %), et la France à 593 millions (+23,5%) poursuivent une forte croissance, grâce à la fidélité de la clientèle locale et à la dynamique des flux touristiques.

Même aux Etats-Unis, les ventes d'Hermès poursuivent leur progression alors que celles d'autres groupes de luxe comme Kering ou LVMH ont connu un ralentissement. Dans ce pays, ses ventes ont augmenté de 20,7% à 1,2 milliard d'euros. Hermès a ouvert deux magasins dans le Colorado et le Golfe du Mexique.

« En ce moment il y a une très forte désirabilité de la maison », s'est réjoui Axel Dumas, gérant du groupe de luxe.

Ambiance mouvementée en Bourse pour le secteur du luxe

Mercredi 26 juillet, LVMH, le numéro un mondial du luxe a été sanctionné en Bourse. Malgré un bénéfice net qui a bondi de 30% au premier semestre, à près de 8,5 milliards d'euros, les investisseurs se sont concentrés sur le recul de 1% des ventes aux États-Unis au deuxième trimestre. Après la publication des résultats du groupe, le titre a perdu 5,15% pour terminer à 810 euros mercredi, son plus important repli depuis le 4 mars 2022.

La déception des investisseurs à l'égard de LVMH a rejailli sur toutes les entreprises du luxe. Les analystes ont vu dans les résultats du groupe de Bernard Arnault les prémices d'une normalisation du secteur du luxe, avec une moindre croissance par rapport au rythme constaté depuis la pandémie. Les autres entreprises du secteur ont aussi souffert de cette perspective en milieu de semaine : Hermès a reculé de 2,35% à 1.852,40 euros, Kering de 1,82% à 522 euros au sein du CAC 40. Ailleurs en Europe, Moncler a cédé 1,72% à Milan et Richemont 1,48% à Zurich.

(Avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 30/07/2023 à 7:45
Signaler
encore des superproits a taxer pour lutter contre le rechauffement climatique c'est a dire payer des cheques ' colonies de vacances pour tous et offrir la retraite a 30 ans a la sncf! qu'on confie le dossier a segolene royal, elle a transforme heulie...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.