Nouvelles menaces sur l'emploi dans le secteur automobile

L'équipementier automobile Faurecia s'apprêterait à fermer la plupart de ses usines françaises durant le mois de décembre. Dans le même temps, Michelin a annoncé des arrêts de production à Clermont-Ferrand, touchant 550 salariés. C'est la première fois que les sites où se trouvent le siège de l'entreprise sont concernés par de telles mesures.

Les mauvaises nouvelles se poursuivent sur le front de l'emploi dans le secteur automobile. Alors que la plupart des acteurs du secteur -constructeurs, équipementiers et pneumatique- ont déjà dévoilé des arrêts de production ou des suppressions d'emplois, les annonces continuent de tomber. Après avoir annoncé des mesures de chômage partiel,  l'équipementier automobile Faurecia, filiale à 71% de Peugeot, envisagerait ainsi carrément de  fermer la plupart de ses usines en France durant la plus grande partie du mois de décembre. Cette information, dévoilée par l'agence Reuters, n'a pas été commentée par le groupe qui emploie 17.000 personnes.

Dans le même temps, on a appris samedi que Michelin allait procéder à des arrêts de production à Clermont-Ferrand, où se trouve le siège social du groupe de pneus.  Un symbole, puisque c'est la première fois depuis le début de la crise actuelle dans le secteur automobile que les sites du siège de l'entreprise, qui compte quelque 11.000 salariés à Clermont-Ferrand, sont concernés.

Concrètement, deux ateliers de produits semi-finis du site où travaillent 550 personnes vont respectivement cesser leurs activités pendant cinq jours au cours du mois de décembre. "L'annonce de ces cessations d'activité a été faite jeudi 27 novembre au cours d'un comité d'entreprise. C'est une des conséquences du ralentissement économique et de la demande en pneus de première monte et en pneus de remplacement, sachant qu'on souhaite également limiter les stocks", a expliqué un des porte-parole de la direction joint par l'agence Associated Press.

Du 18 au 24 décembre, les cent personnes de l'Atelier des fils (composants de pneus) du site de La Combaude vont soit être au chômage technique, soit être invités à utiliser les jours de leur compte-épargne temps collectif ou individuel ou devoir prendre des congés par anticipation ou encore participer à des travaux de maintenance, selon la direction. "Le recours au chômage technique sera minimal", a assuré le porte-parole. Mais, selon Patrick Chesne, du syndicat CGT-Michelin, "nombreux sont ceux qui ne disposent pas d'autre solution que d'avoir recours au chômage technique".

Du 22 au 29 décembre, les quatre cent cinquante salariés de l'Atelier de mélangeage (où sont mélangées les gommes), implanté sur le site de Cataroux trouveront à leur tour porte close.

La manufacture Michelin a déjà annoncé un arrêt des machines pour le site de Roanne (Loire) qui emploie 900 salariés pendant trois semaines, entre le 15 décembre et le 2 janvier prochain.

Il faut noter que lundi, les chiffres des immatriculations de voitures neuves pour le marché français en novembre vont être dévoilés par le Comité des constructeurs français d'automobile (CCFA). En octobre, les ventes de voitures particulières avaient chuté de 7,3%.

 

Aux Etats-Unis, les "Big Three" vont de nouveau demander de l'aide à Washington

Après avoir déjà reçu un prêt de 25 milliards de dollars, les trois grands constructeurs automobiles américains, General Motors, Ford et Chrysler, réclament au gouvernement une nouvelle aide. Leurs dirigeants sont attendus en début de semaine à Washington pour tenter de convaincre les élus du Congrès de la viabilité de leurs entreprises et de l'urgente nécessité de leur venir en aide. Armés de documents démontrant qu'ils oeuvrent à la restructuration de leur entreprise menacée de faillite, les responsables de General Motors, Ford et Chrysler déploieront tous leurs arguments pour inciter les parlementaires à voter un plan de sauvetage. Les trois dirigeants s'efforceront de démontrer que leurs sociétés sont capables de sortir du marasme et d'être viables en réorientant leurs gammes vers des modèles plus écologiques et moins gourmands en carburant. Mais de nouvelles suppressions d'emplois et des fermetures d'usines semblent inévitables pour adapter l'outil de production, surdimensionné par rapport à un marché qui dégringole. Par ailleurs, une nouvelle baisse des ventes automobiles mensuelles devrait être annoncée mardi.



 

 

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Les nouvelles concernant la fermeture des usine Michelin en France, ainsi qu'en Europe, sont très minimisées dans tous les articles. Il y a des dizaines d'usines Michelin comme Michelin-Cholet (1500 salariés) qui ferment du 18 décembre au 2 janvier. ...

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