General Motors sort du régime des faillites

Le premier constructeur lance sa nouvelle structure, centrée autour des actifs sains et détenue à majorité par l'État. L'annonce intervient à peine plus d'un mois après son placement sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites.

C'est un General Motors (GM) tout neuf qui vient officiellement de naître ce vendredi. L'information, qui avait fuité jeudi, est donc confirmée par la direction ce vendredi. Le volant central du plan, consistant en la vente des actifs les plus sains à une nouvelle entité à l'actionnariat remanié, a été approuvé par le juge des faillites Robert Gerber. Les opposants au projet, qui avaient jusqu'à la veille pour faire appel de cette décision, non pas obtenu gain de cause.

"La nouvelle entreprise General Motors a débuté son activité aujourd'hui dotée d'une nouvelle structure, d'un bilan plus solide et d'un engagement renouvelé de placer les consommateurs au coeur de tout ce que fait le nouveau GM", se réjouit le constructeur dans un communiqué. "Aujourd'hui est le début d'une nouvelle ère", renchérit le directeur général Fritz Henderson. Ce dernier a tenu, lors d'une conférence de presse, à exprimer sa "reconnaissance pour l'aide des gouvernements américain et canadien", qui ont apporté 60 milliards de dollars au total depuis décembre. Fritz Henderson le promets: le nouveau GM sera essentiellement "centré sur le consommateur".

Le géant américain annonce que le groupe se concentrera sur quatre marques principales: Buick, Cadillac, Chevrolet et GMC. Le retour de Bob Lutz, ancien pilier de GM, a également été annoncé. Il prendra les commandes du marketing et de la communication.

Cette structure place l'Etat fédéral américain au coeur de l'actionnariat. Ce dernier apportera 30,1 milliards de dollars et contrôlera 60,8% de son capital. L'Etat canadien et la province d'Ontario, où GM possède de nombreuses usines, verseront 9,5 milliards de dollars et obtiendront 11,7% du capital. Le fonds à gestion syndicale chargé de financer la couverture médicale des retraités en recevra 17,5%. Enfin, 10% reviendront aux détenteurs d'obligations.

Mais tout n'est pas si rose pour le constructeur. GM va fermer onze sites et en mettre trois au chômage technique. Le groupe veut passer de 62.000 ouvriers syndiqués en 2008 aux Etats-Unis à 38.000 en 2011. L'objectif est d'abaisser le point mort du groupe pour qu'il puisse être rentable avec un marché américain de 10 millions de voitures par an, alors qu'il perdait encore de l'argent avec un marché de 16 millions d'unités avant le début de sa restructuration. GM a vendu 2,98 millions de véhicules aux Etats-Unis en 2008, avec une part de marché de 22%.

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