Peut-être un nouveau repreneur pour Heuliez

Le constructeur et équipementier automobile Heuliez, qui se débat depuis des mois dans les difficultés financières, a renoncé ce jeudi à faire une demande de placement en redressement judiciaire. Des "éléments nouveaux" seraient apparus, selon les syndicats. L'entreprise aurait-elle enfin trouvé des investisseurs de poids ?
(Crédits : © 2009 Thomson Reuters)

Contrairement à ce que l'on attendait, le constructeur et équipementier automobile Heuliez  en difficulté financière a renoncé ce jeudi à faire une demande de placement en redressement judiciaire auprès du tribunal de commerce de Niort.

Installée à Cerizay (Deux-Sèvres), l'entreprise avait été reprise en 2009 par le groupe Bernard Krief Consulting (BKC), à l'issue d'une première procédure au tribunal de commerce mais l'opération n'avait pas permis de la sortir des difficultés financières, malgré le licenciement de 400 des 1.000 salariés.

La décision de ne pas demander de redressement judiciaire aurait été prise en raison "d'éléments nouveaux", "survenus ces dernières heures", a indiqué Jean-Emmanuel Valades, représentant du personnel CFE CGC. L'information a été confirmée également par la CFDT.

Nous "pensons que ces nouveaux éléments sont d'ordre positif", a indiqué Jean-Emmanuel Valades. Selon une source proche du dossier, un des quatre investisseurs potentiels - un fonds d'investissement américain, un autre asiatico-allemand, une association de deux investisseurs français et allemand et enfin l'homme d'affaires turc Alphan Manas - aurait fait une proposition intéressante et serait prêt à finaliser une reprise de l'entreprise. Alphan Manas avait fait en mars une proposition jugée très décevante consistant à reprendre 15% de la société.

La direction de l'entreprise m'a prévenu qu'un investisseur pouvait intervenir dans le dossier Heuliez avec des perspectives intéressantes et renonçait à sa demande de placement en redressement judiciaire", a précisé en fin de jouréne à la presse Jacques Bouzigues, procureur de la République de Niort.

"C'est une bonne nouvelle. Mais nous restons prudents et méfiants. Nous avons connu notre lot de surprises", a rappelé à l'Agence France Presse Jean-Emmanuel Vallade, délégué syndical CFE-CGC.

Le dossier est très politique car l'entreprise est implantée sur les terres de la socialiste Ségolène Royal et de l'ex-Premier ministre UMP, Jean-Pierre Raffarin. Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi s'est également saisi du dossier.




 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 2
à écrit le 08/05/2010 à 4:19
Signaler
Comment penser que "ces nouveaux éléments sont d'ordre positif" quand tout reste flou et sans connaitre les détails et les garanties de la proposition ? Des millions d'euros qui tombent du ciel au dernier moment avec une reprise totale de la société ...

à écrit le 07/05/2010 à 15:33
Signaler
Aïe, aïe... Quel investisseur sérieux mettait des sous dans une entreprise où les politiques font preuve d'une telle démagogie... Tous des rigolos...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.