Le Salon de Detroit ouvre ses portes aux professionnels lundi 9 janvier, dans le sinistre parallélépipède de béton du Cobo Hall. Au milieu d'une ville improbable, toujours jonchée de friches industrielles malgré les plans de réhabilitation successifs. Dans la capitale en déshérence des ex-Big Three, les multiples nouveautés dévoilées au North American International Auto Show témoignent toutefois de la miraculeuse renaissance de l'automobile américaine. Sans, cependant, la flamboyance des carrosseries ou l'exubérance des présentations de naguère !
Vertus de la convergence
Ford présente ainsi la Fusion, une berline familiale "yankee" qui sera aussi diffusée en Europe, sous l'appellation Mondeo dès 2013. Deux usines en assureront conjointement la production, dont celle de Genk (Belgique). Avec 80% de pièces communes selon le constructeur. Le groupe à l'ovale bleu avait déjà dévoilé à Los Angeles, en novembre dernier, un "petit" 4×4 Escape américano-européen, qui sera également assemblé sous le nom de Kuga à Valence (Espagne) à partir de septembre prochain. A terme, seuls les gros 4×4 et pick-up Ford demeureront réservés à l'Amérique du Nord. Les autres produits du groupe seront quasi identiques sur le Vieux et le Nouveau Continent.
Même convergence chez Chrysler. La toute nouvelle Dodge Dart, une berline compacte qui utilise la célèbre appellation des années 1960, reprendra la plate-forme de la très européenne Alfa Romeo Giulietta. Logique : les deux marques ont le même actionnaire, le groupe Fiat. La Dart sera mise en fabrication dans l'Illinois au cours du semestre. Chez GM, le petit 4×4 Buick Encore préfigure, selon les rumeurs, le prochain tout-chemin ultracompact que prépare la filiale allemande, Opel. Convergence encore !
Quant à la luxueuse Cadillac ATS, de la taille d'une BMW 3, elle témoigne également de l'« européanophilie » croissante des marques américaines pour leurs voitures petites ou moyennes.
Vers l'irréversibilité de la construction du porte-avions de nouvelle génération
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