PSA Peugeot Citroën essaie de remonter la pente

Philippe Varin, patron de PSA, se montre modérément optimiste sur les chances de redressement du groupe. Il compte beaucoup sur le succès de la petite Peugeot 208 pour stopper la baisse des parts de marché en Europe.
Philippe Varin, patron de PSA

Malmené, montré du doigt par les pouvoirs publics, les politiques, les médias pour son plan de suppression de 8.000 postes en France et la fermeture programmée du site d'Aulnay, PSA Peugeot Citroën essaie de remonter la pente. Montée en gamme, internationalisation, restauration de la rentabilité. Tels sont les trois chantiers clés du groupe, tels que les définit Philippe Varin, patron de PSA dans le cadre du Mondial de l'automobile, qui a ouvert ses portes aux professionels jeudi. Le patron salue tout d'abord le succès de la petite Peugeot 208, qui, avec son futur dérivé (faux) 4x4 2008 prévu pour l'an prochain, devrait être le vecteur de la stabilisation des ventes du constructeur en Europe. "D'ici à la fin de l'année, nous serons à la première place dans le segment des "petits" modèles", souligne-t-il. Philippe Varin reconnaît que la part de marché du groupe a reculé cette année au premier semestre à 12,9%. Mais "il ne faut plus baisser. Nous devons être à 13%". Rude gageure.

50% des ventes hors d'Europe

En butte aux marchés européens en crise, PSA doit aussi se développer davantage hors d'Europe. "On démarre deux usines en Chine, nous montons en régime sur le site russe de Kalouga et nous augmentons les capacités au Brésil", indique Philippe Varin. "Nous réaliserons la moitié de nos ventes hors d'Europe en 2015, contre un tiers en 2009", assure-t-il. Enfin, "nous prenons des mesures structurelles pour avoir un flux de trésorerie positif fin 2014. C'est difficile avec les marchés que nous connaissons", insiste le président du groupe qui se force à l'optimisme. Celui-ci déplore toutefois le coût du travail en France, "de 35 euros de l'heure, comme en Allemagne, contre 20-22 en Espagne, 10 en Slovaquie". Depuis dix ans, "les coûts ont dérivé de 10 à 15% en France". Du coup, "il y a dix ans, on avait des marges correctes. Mais, aujourd'hui, avec la pression sur les prix, on n'a plus de marge. Et, si on ne fait plus de marges, il est difficile de soutenir la recherche-développement".

Exemple de Sevelnord

Mais, Philippe Varin n'avoue pas forfait. Et il prend comme exemple l'usine de Sevelnord, dans le Nord, qui, "il y a trois ans, avait un avenir pas très clair. Mais on a trouvé un partenaire (Toyota) pour nos utilitaires, et on a travaillé avec les partenaires sociaux pour signer un accord de développement en juillet dernier. Ces six mois de travail vont permettre de baisser le coût de revient", se félicite le patron de PSA. Rien n'est donc inéluctable, même en France! Philippe Varin compte aussi sur son alliance discutée avec GM. "Fin octobre, on aura les conclusions concrètes de nos groupes de travail sur des projets sensibles". Sous entendu: la faisabilité de véhicules en commun. On affirme en interne, officieusement, que ces conclusions seront favorables à un vrai travail en commun... Philippe Varin n'en assure pas moins que PSA va déployer comme prévu sa nouvelle plate-forme de véhicules compacts et de gamme moyenne supérieure, telle qu'elle était initialement prévue. Ce qui devrait rassurer le site breton de Rennes, lequel devrait fabriquer une partie de ces modèles.

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Commentaires 17
à écrit le 04/10/2012 à 10:25
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Le jour ou PSA comprendra à nouveau que l'innovation est le seul moyen de s'en sortir, ils auront fait un grand pas. A l'heure ou on vole au solaire, ou on fait le tour du monde en bateau solaire, ou la pile à hydrogène attend, ou les générateurs éle...

à écrit le 04/10/2012 à 8:44
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Je l'avais dit: "La route est droite, mais la pente est forte"

à écrit le 29/09/2012 à 13:49
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vous avez vu la tête du gars qui est sur la photo ? Il ferait de mieux de s'inscrire à un club du 3e âge. Comment PSA veut remonter la pente ? En jouant au scrabble avec des biscuits à tremper dans du lait (pour éviter d'abîmer les dentiers) ? Enfin ...

le 30/09/2012 à 12:05
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Un commentaire d'une intelligence rare : le physique du dirigeant expliquerait donc les performances du constructeur ! On en lit de belles sur Internet, et c'est parfois assez drôle, mais là... consternant de bêtise. Il me semble que M. Piech est enc...

à écrit le 29/09/2012 à 1:18
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Offensive médiatique et notion de culpabilité ! - Surcapacité: cette notion met en évidence un non sens aux propos tenus du manque de compétitivité.Nous ne pouvons que constater qu'il s'agit de mise en condition visant à faire deux coups d'une seul...

à écrit le 28/09/2012 à 19:39
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Je travaille pour PSA, je ne suis donc peut-être pas le plus objectif. Mais certains commentaires me laissent pantois... Beaucoup de réactions du style "puisque c'est comme ça, je boycotte Peugeot". Ce qui va beaucoup aider les ouvriers de nos usine...

le 28/09/2012 à 21:08
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Ce sont les mêmes bourges qui se plaignent de payer trop d'impôts mais qui achètent des panzers bling bling pour satisfaire on ne sait quelle envie de frimer comme des paons, et ne se rendent pas compte que les entreprises françaises, quand elles von...

à écrit le 28/09/2012 à 12:38
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Pour info, certes la famille Peugeot est en suisse pour certains, mais payent des impots en france. Contrairement aux actionnaires de RENAULT, ...

le 28/09/2012 à 13:47
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Le problème n'est pas seulement où on paye ses impôts mais aussi une valeur sociale que l'entreprise doit s'habier et se donner bref se doter des valeurs morales de justesse avant tout car l'être humain normalement constitué s'élève vers l'excellence...

à écrit le 28/09/2012 à 10:42
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Je boycotte Peugeot qui a obéit aux ordres de GM et qui a refusé de fournir et de vendre les véhicules et des pièces à son premier client au monde IRAN (400 000 voiture par an + les pièces ...) et cela a couté la supporession des ouvriers Français ! ...

le 29/09/2012 à 11:18
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Tu defends les ouvriers français ... et tu boycott le dernier constructeurs a produire presque une voiture sur deux en France et a être encore exportateur de France ??? NON JE NE BOYCOTTERAIT PAS PSA ... Et moi (contrairement a toi surement) je m'int...

à écrit le 27/09/2012 à 21:54
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Le moyen le plus sûre pour que šPSA que les parts de marché remontent c'est l'innovation ,vous nous apportez rien de bien nouveau maintenant , j'aurai voulu un véhicule électrique avec pile à combustible ,mais non rien de tout cela , avec des accus ...

à écrit le 27/09/2012 à 20:32
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La seule façon pour PSA de s'en sortir, serait que l'Allemagne sorte de la zone Euro : avec un Neue Mark réévalué face à l'Euro, VW, Opel et Ford ne seraient plus compétitifs nulle part en Europe, et moins aux Etats-Unis, dont le Dollar aussi s'affai...

le 27/09/2012 à 23:01
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je suis d'accord avec vous, pareil pour la grêce ou l'espagne, on leur impose une monnaie qui n'ai pas du tout en phase avec leur économie local. mais à qui profite le crime ??????

le 28/09/2012 à 11:00
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A Goldman Sach et à Lobbie et ses membres allons messieurs , plus personnes n'est dupe Rien ne se perd , tout se transforme

le 29/09/2012 à 11:21
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A l'Allemagne ... qui par ailleurs veut s'occuper de tout , récupérer tous les emplois (y compris dans la défense) et payer le moins ... le syndrôme du "riche" égoiste et avide ...

le 30/09/2012 à 12:02
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Ce n'est pas tant l'Allemagne que l'industrie allemande, qui en effet veut le beurre (l'Euro qui empêche les réévaluations de leur monnaie face à celle des Italiens et Français auxquelles leurs excédents devraient mener, normalement) et l'argent du b...

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