Erdogan décrète la fin d'Uber en Turquie

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé, dans la soirée du vendredi 1er juin, la fin des activités de la plateforme de réservation de voiture avec chauffeur (VTC) Uber en Turquie, après une forte pression des taxis d'Istanbul pour obtenir l'interdiction de cette application.
Mercredi 30 mai 2018, l'entreprise américaine Uber avait assuré qu'elle poursuivrait ses activités en Turquie, malgré les nouvelles règles du gouvernement.
Mercredi 30 mai 2018, l'entreprise américaine Uber avait assuré qu'elle poursuivrait ses activités en Turquie, malgré les nouvelles règles du gouvernement. (Crédits : Ginnette Riquelme)

« Cette chose qui a émergé et qu'on appelle Uber ou Muber ou je ne sais quoi (...) est maintenant terminée », a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan vendredi soir dans un discours à Istanbul.  « Notre Premier ministre (Binali Yildirim) en a déjà fait l'annonce. Nous avons notre propre système de taxis », a t-il ajouté.

Ses propos interviennent peu après l'adoption par le gouvernement de nouvelles règles compliquant sérieusement les opérations de Uber en Turquie. Une nouvelle directive prévoit des amendes fortement en hausse pour les véhicules opérant illégalement comme taxis. L'entreprise pour laquelle travaille le chauffeur incriminé risque d'être suspendue jusqu'à deux ans en cas de récidive, selon cette directive.

Tension entre chauffeurs

Des associations de taxis turques avaient par ailleurs saisi les tribunaux ces derniers mois pour réclamer l'interdiction pure et simple d'Uber à Istanbul, alors que la tension entre chauffeurs monte dans la rue.

« Pourquoi est-ce que (Uber) grandit ? Parce que cette émergence a eu lieu en Europe. Mais qu'est-ce que l'Europe pour moi ? Nous prendrons la décision nous-mêmes », a précisé M. Erdogan vendredi.

Les 17.400 taxis officiels jaunes d'Istanbul sont des piliers pour le transport des usagers dans cette mégapole desservie de manière inégale, mais les critiques sur la qualité de leurs services ont donné à Uber une opportunité de prospérer.

Uber poursuit ses activités

Mercredi, l'entreprise américaine avait assuré qu'elle poursuivrait ses activités en Turquie, malgré les nouvelles règles du gouvernement.

« Nous voulons travailler en coopération avec tous les partenaires locaux afin de développer les options de transports dans les villes turques, et nous restons engagés jusqu'au bout en Turquie, en tant que partenaire commercial sur le long terme », avait déclaré Uber dans un message publié sur son compte Twitter turc.

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Commentaires 3
à écrit le 03/06/2018 à 18:47
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Contrairement à certains pays, Erdogan défend l'intérêt de son économie. Ben oui, le fric restera en Turquie et ne partira pas en Californie où siège Uber. C'est bizard mais les démocraties donneuses de leçon ne défendent que rarement les intérêt...

à écrit le 02/06/2018 à 18:35
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Bonjour, il y a «  surtout » les élections en Turquie ; d’ou cette préférence donnée «  aux taxis jaunes » pour le moment ( stratégie) demain après les élections Uber sillonnera toute la Turquie.( symbole de l’évolution numérique) Au delà de «  ce...

à écrit le 02/06/2018 à 18:21
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Qu'est-ce que l'Europe pour moi, qu'il dit le turc !!! Et pourquoi veut-il s'accrocher à l'Europe alors ??? Qu'il reste dans son coin et nous fiche la paix !!

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