La fin de la grève se profile dans l'industrie automobile américaine. Le constructeur General Motors a conclu, ce lundi, un accord de principe avec le syndicat automobile UAW, quelques jours après ses concurrents Ford et Stellantis touchés par le même mouvement de grève. Le Wall Street Journal, le Washington Post mais aussi CNBC affirment en effet qu'un terrain d'entente a été trouvée entre le syndicat et l'entreprise au petit matin ce lundi après d'âpres négociations.
Ford avait déjà trouvé un accord de principe mercredi, après 41 jours de grève, et Stellantis (Chrysler, Jeep, RAM...) a fait de même trois jours plus tard. Ford « a mis sur la table 50% de plus que lorsque nous avons débrayé », s'était vanté Shawn Fain, président de l'UAW, lors de l'annonce de l'accord avec le constructeur.
Ces accords incluent des hausses salariales sur la durée des conventions collectives de quatre ans, des mesures d'ajustement au coût de la vie, des avantages sociaux ou encore des améliorations pour les retraités entre autres.
Promesses sur l'emploi
Ils contiennent également des spécificités en fonction du groupe, comme chez Stellantis en matière de création d'emplois : 5.000 créations alors qu'il avait prévu des suppressions. L'accord avec ce dernier groupe prévoit une augmentation de 25% des salaires de base d'ici à 2028, selon l'UAW.
De son côté, Ford a également accepté une hausse salariale de 25% du salaire de base, moins que les 40% que Shawn Fain réclamait au lancement de la grève mais nettement plus que les 9% initialement proposés par le groupe en août.
Ces accords de principe sont néanmoins censés être ratifiés par un vote des membres de l'UAW, ce qui pourrait prendre jusqu'à deux semaines selon une source proche des négociations chez GM. Le syndicat a déjà annoncé que les employés de Ford et de Stellantis allaient reprendre le travail sans attendre ces votes.
Le mouvement social avait été lancé fin novembre en l'absence d'accord sur de nouvelles conventions collectives. Au plus fort du mouvement, plus de 45.000 travailleurs étaient en grève sur les 146.000 encartés auprès de l'United Auto Workers (UAW) travaillant chez les trois grands constructeurs historiques américains. La grève avait même pris une dimension politique quand Joe Biden s'était rendu sur un piquet de grève devant une usine GM fin septembre, ou que Donald Trump, candidat à la Maison Blanche, avait soutenu les grévistes publiquement. L'actuel président Biden a salué ces accords salariaux.
Le syndicat canadien de l'automobile, Unifor, a mis fin à une courte grève qui avait commencé ce lundi matin dans les usines exploitées par le géant européen de l'automobile Stellantis au Canada. Un accord a été trouvé entre les deux parties, portant sur un nouveau contrat de travail couvrant plus de 8.200 employés, sans plus de détails pour le moment.Fin de la grève chez Stellantis au Canada
(Avec AFP)
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