Grève automobile aux Etats-Unis : une usine majeure de Stellantis touchée

Plus d'un mois après le début des grèves qui touchent les trois plus grands constructeurs aux Etats-Unis, le syndicat automobile UAW vient d'annoncer ce lundi l'extension de la grève à l'un des plus importants sites de Stellantis.
(Crédits : USA TODAY NETWORK via Reuters Connect)

C'est une grève historique. Depuis mi-septembre, les trois grands constructeurs américains - Ford, General Motors et Stellantis -, font face à un mouvement social d'ampleur. Surnommés les « Big Three », c'est la première fois qu'ils sont visés en même temps par des mouvements de grève. Près de 34.000 employés étaient mobilisés mi-octobre.

Ce lundi, le syndicat automobile UAW a annoncé l'extension de la grève dans un site majeur de Stellantis, qui fabrique des pickups de la marque Ram, dans le Michigan. Avec 6.800 employés supplémentaires appelés à arrêter le travail, le nombre total de grévistes avoisine les 40.000. Une victoire pour le syndicat. Et pour cause, ce dernier considère cette usine comme la « plus grande » et la « plus lucrative » des usines de Stellantis aux Etats-Unis. Il s'agit de l'usine d'assemblage SHAP, située à Sterling Heights, et qui produit l'un des véhicules les plus vendus du groupe, le pickup Ram 1500.

La liste des sites mobilisés s'est allongée ou non au gré de l'avancée des discussions, affectant des usines secondaires, mais l'UAW avait déjà frappé un grand coup le 11 octobre en mettant à l'arrêt la Kentucky Truck Plant (KTP), plus grande usine de Ford. Elle génère 25 milliards de dollars de chiffre d'affaires par an.

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« La pire offre »

Shawn Fain, président de l'United Auto Workers (UAW), avait pourtant fait état vendredi d'un « mouvement sérieux » dans les négociations avec Stellantis et General Motors pour parvenir à de nouvelles conventions collectives. Même si avec Ford, la situation était plus compliquée. « Pendant ce temps, Ford (...) continue d'affirmer qu'ils ne peuvent pas se permettre de nous accorder ce que nous demandons », avait déclaré Shawn Fain, président de l'United Auto Workers (UAW).

Le président du syndicat a révélé vendredi dernier que les trois constructeurs historiques américains avaient désormais accepté le principe d'une hausse du salaire moyen de 23% sur la durée de la nouvelle convention, soit quatre ans. « Les entreprises disent qu'elles ont atteint leur limite, et puis elles remontent leur limite », a commenté le président de l'UAW. « Et nous pensons qu'il y a encore de la marge ». « Lorsque nous voterons » pour décider d'accepter ou non une nouvelle convention collective, « nous serons en position de force », a-t-il ensuite exhorté, pour encourager ses membres à poursuivre le mouvement.

Mais lundi matin, le syndicat a relevé des « lacunes » persistantes dans la dernière offre de Stellantis (Chrysler, Jeep, Ram, Dodge, Peugeot, etc). « Bien qu'ayant le chiffre d'affaires le plus élevé, les bénéfices les plus élevés (en Amérique du Nord et dans le monde), les plus importantes marges opérationnelles et le plus de liquidités en réserve, Stellantis reste à la traîne derrière à la fois Ford et General Motors dans son approche des demandes des employés de l'UAW », écrit le syndicat dans son communiqué. Le groupe a présenté la « pire offre » concernant notamment l'évolution salariale, la rémunération des travailleurs temporaires ou encore les mesures d'adaptation au coût de la vie (COLA).

 (Avec AFP)

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