À l'instar de plusieurs entreprises européennes, Valeo quitte la Russie. Près d'un an et demi après l'invasion russe en Ukraine, l'équipementier français a annoncé ce vendredi 18 août la vente de sa production des systèmes de transmission en Russie. L'acquéreur est la société locale NPK Avtopribor. Valeo réalisait moins de 1% de son chiffre d'affaires en Russie avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, qui a conduit la plupart des industriels européens à quitter le pays.
« Dans le cadre de sa décision de se désengager de ses activités de production en Russie », Valeo a conclu un « accord avec la société russe NPK Avtopribor pour la cession de l'intégralité des actifs de production de son activité systèmes de transmission en Russie », a déclaré le groupe dans un communiqué.
Pas d'impact financier pour le groupe
La vente ne va pas avoir d'impact financier pour Valeo, car elle a été « effectuée sans aucune plus-value ou moins-value ». L'équipementier français a publié fin juillet un bénéfice de 119 millions d'euros, un an après avoir enregistré des pertes au premier semestre 2022. Cette même année, le groupe avait déprécié les actifs russes « pour un montant total de 43 millions d'euros ».
Pour ce qui est des employés, l'opération « permettra aux 158 salariés russes de cette activité de conserver leur emploi », assure Valeo, qui se réserve pendant dix ans une option de rachat, activable à partir de la sixième année.
Des « discussions avancées sont en cours » pour la vente de l'activité restante de Valeo en Russie, dans le domaine des moteurs thermiques, a précisé à l'AFP une porte-parole de l'entreprise française.
Une entreprise parmi d'autres qui quitte la Russie
Valeo n'est pas la seule entreprise à quitter la Russie. Depuis l'offensive décidée par Moscou en Ukraine au mois de février 2022, plusieurs entreprises européennes ont annoncé quitter le pays, souvent en y cédant leurs activités à des entreprises locales ou à l'Etat. Le constructeur automobile français Renault, par exemple, a vendu à l'Etat russe sa participation majoritaire dans le géant automobile AvtoVAZ (marque Lada). Cette cession a entraîné une perte de 2,3 milliards d'euros enregistrée au premier semestre 2022.
Avant l'invasion russe, plus de 500 entreprises françaises, dont 35 groupes du CAC 40, étaient présentes en Russie, selon le ministère de l'Économie.
(Avec AFP)
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