Le Qatar veut réduire l'influence des syndicats de Volkswagen

Le Qatar, troisième actionnaire de Volkswagen, recommande au constructeur automobile de s'employer à réduire l'influence de ses puissants syndicats, selon le Bild am Sonntag. Le constructeur allemand a démenti cette information.
La Qatar Investment Authority (QIA) détient 17% du capital de Volkswagen

Le Qatar, troisième actionnaire de Volkswagen, recommande au constructeur automobile de s'employer à réduire l'influence de ses puissants syndicats, a révélé le "Bild am Sonntag", sans citer de sources. La Qatar Investment Authority (QIA) profitera d'une réunion dimanche avec le président du directoire Matthias Müller et d'autres hauts responsables de VW pour réclamer un amoindrissement du rôle du comité d'entreprise, a précisé l'hebdomadaire allemand. Volkswagen a démenti dimanche cette information.

"La co-détermination (prise de décision commune par l'entreprise et ses délégués du personnel) et le (rôle) du comité d'entreprise ne figuraient pas à l'ordre du jour des discussions", a déclaré un porte-parole de Volkswagen.

La QIA, qui détient 17% du capital de Volkswagen, s'est refusé à tout commentaire. Un porte-parole de VW a dit que les discussions de Matthias Müller avec le Qatar "s'inscrivent dans la communication de la nouvelle direction de VW avec un associé important". Le comité d'entreprise de VW s'est refusé à tout commentaire. Ce dernier, autant représenté que les actionnaires au conseil de surveillance de 20 sièges de Volkswagen, jouit d'une influence certaine et a été épargné par le passé par les mesures d'économie.

Le Qatar veut des véhicules électriques aux Etats-Unis

Le président du directoire Matthias Müller et le président du conseil de surveillance Dieter Pötsch ont rencontré les responsables de la Qatar Investment Authority (QIA) dimanche à Doha pour faire le point des investigations sur le scandale des tests d'émissions, sur la nouvelle structure de l'entreprise et sur son activité à venir, ont dit deux sources au fait du dossier. Le scandale des tests d'émission truqués a sapé la capitalisation boursière de VW et Matthias Müller a fait savoir qu'il faudrait réaliser des économies massives pour payer une ardoise qui, de l'avis des analystes, pourrait dépasser les 40 milliards d'euros.

Le Qatar, qui dispose de deux sièges au conseil de surveillance, réclamera aussi que VW mette en avant les véhicules électriques aux Etats-Unis afin de regagner du terrain sur le deuxième marché automobile mondial, poursuit le Bild.

Une réunion extraordinaire du conseil de surveillance le 9 décembre

Le conseil de surveillance de VW tiendra une réunion extraordinaire le 9 décembre pour discuter des investigations et de la marque haut de gamme Audi, dont les moteurs diesel V6 3,0 litres étaient aussi équipés d'un logiciel de contournement des tests d'émission. Matthias Müller, qui doit rendre publics le 10 décembre les premières conclusions d'une enquête interne sur le scandale, s'emploie à refondre l'organigramme du constructeur depuis sa prise de fonction le 25 septembre.

Il entend décentraliser une partie des prérogatives du siège social de Wolsburg vers les marques et les représentations régionales, promouvoir une méthode de management moins autoritaire et développer les véhicules électriques.

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Commentaires 9
à écrit le 08/12/2015 à 11:04
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ce que le quatar essaie de faire chez vw ou en est il dans les sociétés en France approuve par le parti socialistes de l'equipe vals macron sapin sur la desconstructions des syndicats avec le soutien du medef

à écrit le 06/12/2015 à 23:09
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La cogestion est fondamentale dans les relations syndicats entreprise en Allemagne, et cela évite pas mal de conflits comme ceux que nous connaissons en France où les syndicats sont seulement consultatifs. Indépendamment de VW, il va être intéressant...

à écrit le 06/12/2015 à 22:20
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Votez, svp, exprimez-vous, dimanche prochain !!

à écrit le 06/12/2015 à 19:48
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La proposition des Qatari revient donc à rendre les syndicats du groupe VW responsables du scandale. Leur impudence ira-t-elle jusqu'à conseiller à la direction du constructeur d'adopter les conditions de travail en vigueur chez eux, notamment sur le...

à écrit le 06/12/2015 à 19:08
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La meme boite qui empoisonne a eja decide qu'elle ne rembourserait pas les clients européens mais seul les américains personne n'a rien dit, elle peut donc decider que les syndicats c'est ennuyeux pour son developpement en toute tranquilité. Ou en es...

à écrit le 06/12/2015 à 18:32
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Nous sommes contents de savoir que le qatar drive VW ! Nous avons une VW et une Audi, cela ne va pas durer bien longtemps !!!

à écrit le 06/12/2015 à 18:18
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Tout est dans le titre, l'esclavage est en route.

à écrit le 06/12/2015 à 18:13
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Tiens tiens... et qu'en pensent les pilotes du SNPL chez Air France ? Oui, ceux qui démolissent la compétitivité de leur compagnie, ceux qui pratiquent la politique de la chaise vide lorsqu'il s'agit de négocier l'avenir de la compagnie, ceux qui sou...

le 08/12/2015 à 16:08
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l'umps à toujours été a genou devant le Qatar, et la Chine aussi. Nous sommes la seule nation qui donnons la technologie si une commande de plusieurs milliards tombe. Ce qui n'est pas le cas des Allemand. Pour info, en Allemagne tous les ouvriers son...

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