Poids lourds : fusion en vue entre les constructeurs Mitsubishi Fuso (Daimler) et Hino (Toyota)

En difficulté, les deux marques Fuso et Hino, propriétés respectives de Daimler et Toyota, vont se rapprocher pour former un unique constructeur japonais. Leurs maisons-mère espèrent profiter d'innovations sur les poids lourds électriques, autonomes ou à hydrogène.
Les dirigeants d'Hino, Fuso, Daimler Truck et Toyota ce mardi à Tokyo.
Les dirigeants d'Hino, Fuso, Daimler Truck et Toyota ce mardi à Tokyo. (Crédits : Reuters)

Une opération d'envergure se prépare dans le secteur des poids lourds. Les constructeurs japonais de poids lourds Hino, propriété du groupe Toyota, et Mitsubishi Fuso, contrôlé par l'allemand Daimler, viennent d'annoncer ce mardi 30 mai leur projet de fusion prévu fin 2024 pour améliorer leur compétitivité mondiale.

Lire aussiRenault, Stellantis : ce que cachent les bons résultats des constructeurs français

Selon les deux sociétés, la fusion devrait se faire sur un pied d'égalité. Toyota et Daimler Truck disent vouloir investir à parts égales dans la future entité qui les réunira et qui entrera en Bourse. En revanche, les détails financiers de la fusion n'ont pas été divulgués.

Hino et Mitsubishi Fuso assurent vouloir coopérer dans le développement et la production de leurs véhicules, ainsi que dans leurs chaînes d'approvisionnement. Objectif, bâtir « un constructeur japonais de véhicules utilitaires compétitif au niveau mondial », insiste le communiqué. Comme le reste de l'automobile, le secteur des poids lourds est bousculé par l'émergence du moteur électrique, illustré par l'émergence de nouveaux acteurs comme la startup de camions électriques Nikola.

Deux constructeurs affaiblis

Leurs maisons-mère actuelles Toyota et Daimler Truck espèrent aussi collaborer avec le futur constructeur issu de la fusion sur les nouvelles technologies appliquées aux véhicules utilitaires, comme les moteurs électriques, hydrogène, les systèmes connectés ou autonomes.

En attendant ce projet de fusion, Hino et Fuso n'affichent pas une grande santé. Leurs comptes sont relativement fragilisés actuellement. Filiale de Toyota depuis 1966, Hino est en difficulté depuis la révélation en mars 2022 d'un scandale d'irrégularités dans les tests de performance sur la consommation et les émissions de ses moteurs au Japon. Dans une affaire qui rappelle celle du Dieselgate de Volkswagen, le constructeur a admis avoir volontairement falsifié ces tests, ce qui a considérablement affecté ses ventes sur son marché domestique.

Lire aussiDieselgate : les automobilistes vont pouvoir demander des dommages et intérêts aux constructeurs

De son côté, Mitsubishi Fuso connaît une faible rentabilité qui pèse actuellement sur la marge opérationnelle de Daimler Truck. L'allemand était entré à son capital en 2003 et contrôle la société japonaise à près de 90% depuis 2011.

(Avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 31/05/2023 à 8:15
Signaler
Fuso n'est plus japonaise puisqu'elle est allemande même si on se demande comment de nombreuses marques de ce pays qui ont copieusement alimenté le nazisme peuvent encore tranquillement faire des affaires.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.