Voitures électriques : les ventes toujours à la peine en Europe

Avec 13% de part de marché en mars en Europe, les ventes de voitures électriques neuves ont été un peu plus importantes qu'en février. Mais ce niveau est néanmoins inférieur à celui du même mois l'année dernière et que sur l'ensemble de l'année 2023, confirmant les difficultés rencontrées par ce segment ces derniers mois.
Le premier trimestre 2024 s'est néanmoins terminé avec un total de 332.999 nouvelles voitures électriques vendues en Europe, soit une augmentation de +3,8% par rapport à la même période l'anné dernière.
Le premier trimestre 2024 s'est néanmoins terminé avec un total de 332.999 nouvelles voitures électriques vendues en Europe, soit une augmentation de +3,8% par rapport à la même période l'anné dernière. (Crédits : Reuters)

Le rythme de hausse des ventes de voitures électriques s'est affaibli ces derniers mois sur le marché européen. Ce que confirment les chiffres du mois de mars, publiés ce jeudi 18 avril par l'Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA). 13% des automobiles immatriculées sur ces 31 jours ont été électriques. S'il s'agit d'un léger mieux par rapport aux 12% de février, c'est toutefois moins bien que le même mois l'année précédente (13,9%) et que les 14,6% enregistrés sur l'ensemble de l'année 2023.

L'Allemagne a contribué à ce marasme : les immatriculations d'électriques y ont plongé de 28,9% le mois dernier, bien que le pays représente encore (et de loin) le plus gros volume de ventes avec plus de 44.000 unités écoulées. A contrario, des hausses à deux chiffres ont été enregistrées en France (+10,9% avec plus de 30.000 voitures électriques vendues, deuxième marché en termes de volumes) et en Belgique (+23,8%, soit l'une des plus fortes hausses sur un mois mais avec des ventes moindres, sous la barre des 10.000 voitures).

Le premier trimestre 2024 s'est néanmoins terminé avec un total de 332.999 nouvelles voitures électriques à batterie immatriculées sur l'ensemble de l'Union européenne, soit une augmentation de 3,8% par rapport au même trimestre de l'année précédente.

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À noter que, sur ce mois de mars, ce sont les hybrides non rechargeables qui ont tiré leur épingle du jeu. Elles ont connu une augmentation de 12,6% de leurs immatriculations le mois dernier, leur permettant d'atteindre 29% du marché contre 24,4% en mars 2023. Les voitures thermiques ont, de leur côté, perdu du terrain (-2 points de part de marché chacune) : les diesels représentent ainsi 12,4% du total des ventes et les essences 35,4%.

Une baisse globale en trompe l'œil

De façon plus globale en mars, les immatriculations de voitures neuves, toute motorisation confondue, ont connu un repli sur le marché européen, le premier depuis le début de l'année 2024. Quelque 1,03 million de nouvelles voitures particulières ont ainsi été mises en circulation, soit une chute de 5,2% sur un an. Il faut dire que, l'année précédente, les ventes avaient explosé en mars, dépassant le million d'unités écoulées, ce qui n'était alors plus arrivé depuis juin 2021. Ce mois de mars a donc souffert de cette comparaison, alors que les ventes se révèlent bonnes : le seuil du million n'avait pas été atteint depuis juin l'année dernière.

D'ailleurs, le début de cette année 2024 se révèle bon en termes de volumes vendus. Le marché a en effet évolué dans le vert entre janvier et mars (+4,4%), par rapport au premier trimestre 2023. Cette tendance a été tirée par les pays les plus peuplés de l'UE : la France et l'Italie ont enregistré une croissance des immatriculations de 5,7%, l'Allemagne de 4,2% et l'Espagne de 3,1% sur les trois premiers mois de l'année.

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Volkswagen toujours au top, Toyota démarre en trombe

Entre janvier et mars, comme à son habitude, le constructeur allemand Volkswagen (qui détient en plus de la marque du même nom, Audi ou encore Skoda) a régné sur les immatriculations, avec plus de 690.000 unités vendues. Mais sa part du marché européen a reculé de 0,8 point à 24,9%. Son principal concurrent, Stellantis (Peugeot, Citroën, Fiat), a aussi perdu du terrain à 18,9% de part de marché (-0,4 point avec plus de 520.000 voitures vendues en trois mois). Tout comme le groupe Renault : 10,3% de part de marché, en recul de 0,5 point (285.000 ventes).

En revanche, le constructeur japonais Toyota a démarré l'année en trombe avec des immatriculations en hausse de 17,5% sur un an au premier trimestre, lui permettant de bondir à 8,1% du marché (+1,1 pt). Une performance cohérente avec la demande pour les hybrides dont le groupe japonais est le spécialiste historique.

Dans la suite du tableau, les gagnants du premier trimestre sont Volvo, qui a vu ses immatriculations progresser de 39,4% sur un an, Nissan (+22,8%) et, sur des volumes faibles, Mitsubishi (+160,3%).

(Avec AFP)

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Commentaires 14
à écrit le 19/04/2024 à 15:27
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Personnellement, j'attends la fin de l'année pour acquérir éventuellement une deuxième VE dans notre foyer. Pourquoi attendre? La commercialisation de nouveaux modèles électriques (Citroën e-C3 et Renault 5) avec leurs prix intéressants n'a pas encor...

à écrit le 19/04/2024 à 15:03
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le fait que les ventes de bagnoles électriques s'écroulent est en soi une excellente nouvelle. cela prouve en tout cas que, malgré le bourrage de crâne et la désinformation systématique à propos de ces bagnoles plus polluantes que les voitures thermi...

à écrit le 19/04/2024 à 1:24
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C'est une tendance assez drôle. Globalement, l'offre s'améliore et les prix deviennent plus raisonnables. Dans certains segments on a une forte concurrence. Par exemple, dans le segment de SUV électriques de classe C et D, il y a nombreux modèles ave...

à écrit le 18/04/2024 à 19:32
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À quand un bilan "écologique" honnête sur les véhicules électriques depuis leur construction (métaux et minerais rares) à leur destruction (recyclage propre) en passant par leur utilisation (quid de la production d'énergie pour les faire rouler quand...

le 19/04/2024 à 0:55
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@Jean-Paul B.: Tout est déjà assez bien décrit dans plusieurs études. L'ignorance, quand tu nous tiens.

le 19/04/2024 à 7:59
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Et je rajouterai à la liste : quid de la pose des bornes et des fils électriques dans le sol dans toute l´Europe (des centaines de milliers de km), alors qu´on n´a déjà pas assez de cuivre, et qu´il faut souvent refaire en parallèle le réseau électri...

le 19/04/2024 à 15:19
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@Xavier: Et je rajouterai dans la liste des fantaisies des anti-VEs: les bornes et les fils électriques en Europe sont déjà majoritairement installés. Pour l'énergie il n'y a pas de problème, en 2023 44% d'électricité de l'UE provient des sources ren...

à écrit le 18/04/2024 à 17:38
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La mode se termine, le bon sens est de retour, 90% sont des ventes pour des entreprises avec déductions, bonus.... la voiture électrique est une catastrophe écologique, une catastrophe pour la revente, une catastrophe pour la recharge, c'est juste...

à écrit le 18/04/2024 à 14:49
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En 2034, on achètera d'occasion les voitures électriques vendues en avril 2024, question de patience (alimenter le Livret A petit à petit permet d'accumuler assez pour cet achat pantagruélique, voire abracadabrantesque :-) ). Pourquoi tout renouveler...

à écrit le 18/04/2024 à 14:33
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Les voitures électriques sont très difficiles à réparer et les cotisations d'assurances automobiles sont bien plus chères que pour les véhicules thermiques et vont continuer à augmenter; Bref; En conclusion la voiture électrique va être comme un télp...

le 18/04/2024 à 19:32
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@futur J'ai entendu la même chose, cela viendrait d'un mode de construction avec moins de pièces de carosserie pour des raisons de coût. Un moulage de grosses pièces, non démontable ou les batteries seraient enchassées dedans. Difficile à extraire, d...

à écrit le 18/04/2024 à 12:15
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Seules les pigeons se font plumer. Pas les canards sauvages.

à écrit le 18/04/2024 à 11:59
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La France a voulu forcer le marché en distribuant des primes a l'achat électrique a tout va, maintenant c'est le retour a la réalité

à écrit le 18/04/2024 à 10:31
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Ce ne sont pas les produits qui rencontrent des difficultés mais les consommateurs. Les produits eux ne sont rien, n'ont aucune valeur véritable en soi. "Tout ce qui a son prix n'a que peu de valeur !" Nietzsche

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