Voiture électrique : Toyota accélère et sort un SUV compact électrique pour 2024

Toyota a annoncé la sortie de six modèles électriques en Europe d'ici 2026. Après le gros SUV bZ4X déjà présent sur le marché, le groupe japonais lance un SUV urbain compact en 2024. Ni le lieu de production, ni le prix n'ont été révélés.
Le concept du futur SUV compact urbain présenté lors du Kenshiki Forum de Toyota. Il sera commercialisé l'année prochaine. (photo Toyota)
Le concept du futur SUV compact urbain présenté lors du Kenshiki Forum de Toyota. Il sera commercialisé l'année prochaine. (photo Toyota) (Crédits : Toyota)

Comme chaque année, Toyota a convié la presse, fin novembre, à son célèbre Kenshiki Forum, l'événement de la marque japonaise dont le but est de faire le point sur l'année écoulée et d'annoncer de nouveaux projets. Outre le développement de l'hydrogène, toujours en cours, et une percée plus importante dans le secteur des véhicules utilitaires, c'est sur l'électrique que Toyota a mis l'accent. Le groupe nippon a annoncé le lancement de six véhicules 100 % électriques en Europe d'ici à 2026. Premier arrivé : un petit SUV compact, prévu mi-2024.

Les premières commandes pourront être passées à la fin de l'année 2023. Pour l'heure, difficile de connaître le prix, mais deux options de batteries seront disponibles pour rendre plus accessible le modèle avec le moins d'autonomie.

Le futur SUV compact sera également disponible en quatre roues motrices, la signature du groupe japonais. Toyota a également annoncé un Crossover Sport électrique pour 2025, équipé d'une nouvelle batterie et conçu à la fois pour le marché européen et pour le marché chinois grâce à une coentreprise entre Toyota et BYD.

Le constructeur japonais compte ainsi se positionner en force sur le segment B, celui des citadines électriques, et son segment de marché le plus dynamique grâce à son modèle phare : la Toyota Yaris. D'ailleurs, la future voiture électrique du groupe s'inspire du design de l'actuelle Yaris Cross.

Lire aussiJO 2024 : Toyota mise sur une flotte dédiée aux personnes à mobilité réduite

Toyota mise sur de nouvelles batteries

Aujourd'hui, Toyota n'a qu'un seul modèle électrique sur le marché européen : le bZ4X, arrivé en France en 2022. Vendu à quelque 15.000 exemplaires en 2023 en Europe, le modèle peine à trouver son public. À titre de comparaison, la Tesla Model Y, comparable au modèle Toyota, s'est vendue à 183.799 exemplaires cette année. Et si Toyota a annoncé six modèles électriques pour 2026, force est de constater qu'il veut prendre son temps. « Nous attendons que la demande soit là », affirme le groupe. Résultat : le constructeur japonais veut garder toutes les options, y compris l'hydrogène, pourtant décrié pour son faible rendement énergétique.

Lire aussiMobilités : les Français investissent massivement dans l'hydrogène malgré l'échec d'Hopium

Pour s'imposer, Toyota compte plutôt sur une rupture technologique au niveau de ses batteries. Tout comme le groupe avait réussi à s'imposer avec l'hybride, le constructeur japonais espère des réductions de coûts de 20 % pour 2026 et 40 % de moins pour 2027, grâce aux batteries lithium-fer-phosphate, réputées pour être moins coûteuses.

Surtout, Toyota anticipe l'arrivée des batteries solides pour 2028, annoncées comme un tournant technologique et permettant une autonomie des véhicules de plus de 1.000 kilomètres ainsi qu'un temps de charge en moins de 20 minutes. Entre-temps, le groupe travaille comme les autres constructeurs à la réduction du poids de ses véhicules ainsi qu'à un aérodynamisme qui réduit la consommation d'énergie. Les concepts présentés lors du Kenshiki Forum ont montré un capot de voiture réduit et des lignes très coupées.

La question de l'usine

Hormis le prix, une deuxième question se pose : où sera assemblé ce futur SUV urbain électrique ? Pour l'heure, le bZ4X est fabriqué au Japon et il se pourrait que ce futur modèle prenne le même chemin, avant, qui sait, de s'installer en Europe. En France, Toyota possède la plus grande usine du territoire à Valenciennes, avec 5.000 salariés où elle fabrique les Yaris et Yaris Cross. En dehors du territoire national, Toyota possède 4 autres usines, en Angleterre, en République Tchèque, au Portugal et en Turquie.

En outre, Toyota n'écarte pas l'envie de produire une Yaris électrique dans le futur. « J'espère que nous pourrons avoir un véhicule encore moins cher, nous regardons ce segment de marché. Et il est naturel que la Yaris passe vers l'électrique, car elle va rester sur le marché européen, elle ne va pas disparaître », a confirmé Andrea Carlucci, le vice-président produit et marketing Toyota Europe.

Lire aussiToyota augmente les cadences de la Yaris à Valenciennes

En octobre, la Yaris Cross s'est hissée à la quatrième place des modèles européens les plus vendus, avec une hausse de ses ventes de 26%.

Toyota s'en sort bien cette année

Lors du Forum, le groupe a également fait le bilan de son année écoulée. Globalement, Toyota a vendu 1,17 million de véhicules supplémentaires en 2023, dont 71 % électriques, hybrides et hydrogènes. En Europe, la marque Toyota se place en deuxième position des ventes actuelles, derrière la marque Volkswagen.

À la fin du premier semestre, le bénéfice net du groupe sur la période d'avril à juin avait bondi de 78 % à environ 8,4 milliards d'euros, selon un communiqué. Son bénéfice opérationnel avait quant à lui presque doublé en s'établissant à 1.120,9 milliards de yens et son chiffre d'affaires a grimpé de 24,2 % à 10.546,8 milliards de yens (67,2 milliards d'euros).

Le constructeur japonais vise, à terme, 50 % de ventes de véhicules zéro émission pour 2030, « uniquement si la demande est là », s'avance-t-il prudemment.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.