Volkswagen doit doubler ses marges pour réussir tournant de l'électrique

Volkswagen veut porter la marge opérationnelle de sa marque phare VW à 6,5% d'ici à 2026, soit plus du double, et ce, grâce à un plan de réorganisation basé notamment sur une réduction des coûts de production. Un objectif qui, s'il est atteint, lui permettra de réussir le tournant de l'électrique, qu'il doit financer grâce aux marges de ses ventes.
Comme ses concurrents, le groupe Volkswagen se prépare au tournant de l'électrique, qu'il doit financer grâce aux marges de ses ventes.
Comme ses concurrents, le groupe Volkswagen se prépare au tournant de l'électrique, qu'il doit financer grâce aux marges de ses ventes. (Crédits : Francois Lenoir)

Volkswagen se réorganise pour doubler d'ici 2026 la marge opérationnelle de VW, à 6,5%. Pour y parvenir, souligne le constructeur allemand, « des transformations touchant tous les domaines de gestion et des synergies afin de réduire les coûts de production vont permettre d'améliorer les bénéfices d'environ dix milliards d'euros ». Cette marge hors éléments exceptionnels était de 3% entre janvier et mars 2023. Trop peu pour le constructeur qui détient une dizaine d'autres marques comme Audi, Porsche ou Seat.

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VW a représenté l'an dernier un peu plus de la moitié de ses ventes. Mais sa marge est la plus faible des dix labels du groupe notamment parce qu'elle propose des modèles plus populaires que les luxueuses Porsche ou Audi, dont les marges dépassent les 10%.

Atteindre le cap fixé d'ici 3 ans « est très ambitieux, mais réalisable si nous unissons nos forces », a déclaré le PDG de la marque VW, Thomas Schäfer, cité dans le communiqué. C'est la seule façon de « sécuriser l'emploi, financer (l')avenir (...) » grâce aux ressources propres et de « continuer à investir dans de nouveaux véhicules, des technologies, la modernisation de nos usines et dans la qualification de la main-d'œuvre ».

 Des économies sur les coûts de production

« Nous constatons que notre marque - malgré tous ses atouts - n'est pas encore suffisamment solide économiquement », avait-il déjà expliqué dans une note dévoilée le 20 mai par le quotidien d'affaires allemand Handelsblatt. « Nous changeons d'approche : nous n'alignons pas nos usines sur des marques, mais sur des plateformes. Cela détermine ensuite quels modèles y sont produits. Pas l'inverse », indiquait-il, citant l'exemple de la production conjointe de la Skoda Superb et de la VW Passat, une économie de 600 millions d'euros d'après lui. Cette mesure devrait permettre d'économiser « des milliards dans les années à venir ».

Financer le tournant de l'électricité

Ces économies viseraient à augmenter le résultat annuel du groupe d'au moins trois milliards d'euros. Comme ses concurrents, le groupe Volkswagen se prépare au tournant de l'électrique, qu'il doit financer grâce aux marges de ses ventes, tous moteurs confondus, car les voitures électriques du marché d'entrée de gamme sont toujours beaucoup moins rentables que les voitures thermiques. Le groupe ne prévoirait pas de licenciement, indique le Handelsblatt. Mais à terme, le nombre d'emplois devrait diminuer, notamment parce que les voitures électriques sont moins chères à monter.

Sur les 180 milliards d'euros d'investissements prévus par le groupe entre 2023 et 2027 122 milliards, soit les deux tiers, seront consacrés à l'électrification et la digitalisation. Une décision claire de la stratégie du constructeur allemand, bien décidé à amorcer définitivement le virage de l'électrique, quelles que soient les décisions politiques.

Une perte de vitesse sur le marché chinois

Le constructeur a été porté au premier trimestre par des ventes dynamiques aux Etats-Unis et en Europe. Ombre au tableau : les livraisons en Chine, marché principal de Volkswagen, ont chuté de 14,5% de janvier à mars. Mais le groupe se dit « convaincu » que les ventes dans cette région se redresseront au cours de l'année « grâce à l'élargissement de la gamme de modèles et à la technologie spécifique à la Chine. » Ses ventes, notamment de véhicules thermiques, lui avaient assuré en 2022 une excellente place sur le marché automobile chinois avec 16% des parts de marché, toutes motorisations confondues, mais le boom des véhicules électriques en Chine, où le marché est dominé par les constructeurs locaux comme BYD, fait perdre de la vitesse au constructeur allemand.

(Avec AFP)

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Commentaires 3
à écrit le 15/06/2023 à 9:05
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En fait VW n'apporte plus grand chose au marché ,avec sa tripoté de SUV ( touareg, tiguan, troc, tcross , taigo) qui se mangent tous un peu l'un sur l'autre, une golf descendue de son leadership et une qualité généralement pas au top, une id 3 moche ...

à écrit le 15/06/2023 à 7:54
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Pas de souci avec tous les gogos qu'ils ont comme clients.

à écrit le 14/06/2023 à 22:14
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Une IA a probablement écrit cet article.

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