Immobilier : Icade passe en revue son parc de bureaux pour réduire sa dette et accroître sa rentabilité

Après un premier semestre satisfaisant, malgré la conjoncture, la filiale immobilière de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) affirme avoir fait l’état des lieux de ses bureaux pour pouvoir ajuster sa politique de restructuration de ses activités et vendre ses biens les moins intéressants.
« On a fait un travail de fond sur la revue de nos actifs bureaux », a indiqué Nicolas Joly, nouveau directeur général de la filiale immobilière de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), qui a publié lundi ses résultats semestriels.
« On a fait un travail de fond sur la revue de nos actifs bureaux », a indiqué Nicolas Joly, nouveau directeur général de la filiale immobilière de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), qui a publié lundi ses résultats semestriels. (Crédits : DR)

Covid, guerre en Ukraine, inflation, bureaux vacants, baisse des prix de l'immobilier, les temps sont durs pour les sociétés foncières, qui vivent de la location de logements, bureaux ou bâtiments commerciaux ou encore de santé. Parmi ces groupes, Icade, engagé dans la cession de son volumineux portefeuille d'hôpitaux et cliniques, a annoncé, ce lundi, avoir entamé une revue de ses actifs dans l'immobilier de bureaux afin de céder ou transformer ceux devenus obsolètes, a indiqué à l'AFP son directeur général, Nicolas Joly.

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« On a fait un travail de fond sur la revue de nos actifs bureaux », a indiqué Nicolas Joly, nouveau directeur général de la filiale immobilière de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), qui a publié lundi ses résultats semestriels. « A peu près les trois-quarts de nos actifs bureaux sont adaptés pour répondre aux questions de centralité, de flexibilité et environnementales », dit-il, le reste étant divisé entre bureaux situés dans des territoires « en sur-offre » et bureaux obsolètes que le groupe songe à céder ou reconvertir.

Icade compte sur son activité dans la promotion immobilière pour faciliter ces transformations.

Le groupe veut augmenter sa rentabilité

Si la société foncière cotée en Bourse veut faire le bilan de ses activités, c'est d'abord pour croître et améliorer sa rentabilité. Au premier semestre, son chiffre d'affaires retraité de la foncière santé s'est élevé à 697 millions d'euros, en hausse de 1% sur un an à périmètre constant, et en baisse de 20% en valeur absolue.

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Le cash-flow net courant, indicateur de rentabilité qu'il utilise pour établir ses objectifs, s'élève à 111 millions, en hausse de 0,4% à périmètre constant et en baisse de 46% en valeur absolue. Une autre foncière cotée, Gecina a aussi présenté un résultat récurrent net en hausse de 7,6% à 216,5 millions d'euros sur les six premiers mois de 2023. Son patrimoine est valorisé à 18,5 milliards d'euros, une baisse de 6,6% sur un an à périmètre constant. Ce groupe a aussi cédé pour plus d'un milliard d'euros d'actifs au premier semestre, réduisant sa dette nette à 6,3 milliards d'euros contre 7,2 milliards fin 2022. Covivio, en revanche, a affiché une perte nette de 690 millions d'euros au premier semestre et avait annoncé fin 2022 sa volonté de se défaire de 1,5 milliard d'euros d'actifs d'ici à fin 2024 pour augmenter sa trésorerie.

Pour 2023, Icade se fixe un objectif d'un cash-flow net courant entre 2,96 et 3,05 euros par action. Le dividende courant sera lui fixé au « minimum légal », selon Nicolas Joly, et supérieur à celui versé en 2022 qui était de 4,33 euros. Le groupe va aussi proposer un dividende exceptionnel de 2,54 euros en 2024 puis à nouveau en 2025.

Pour respecter sa promesse, Icade va annoncer un plan stratégique « entre fin 2023 et début 2024, en fonction de l'évolution du contexte macroéconomique », a promis Nicolas Joly.

Vente d'une foncière de santé pour réduire sa dette

Mais le groupe n'a pas attendu l'annonce prochaine pour faire du ménage dans ses actifs. Icade est en train de vendre sa foncière de santé, qui possédait des établissements en France, Allemagne, Italie, Espagne et Portugal, à la société de gestion immobilière Primonial REIM.

Elle en a déjà cédé près des deux tiers, ce qui lui a rapporté 1,4 milliard d'euros et lui permet de réduire drastiquement sa dette, passée de 6,6 milliards à 2,9 milliards d'euros. « Icade n'était plus en mesure de nourrir durablement la croissance de cette activité », a justifié Nicolas Joly.

(Avec AFP)

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