Brevets : PSA (Stellantis) en tête, la mobilité propre plébiscitée

Le classement annuel de l'Inpi, qui s'appuie sur les données d'avant la crise du Covid-19, met à l'honneur le secteur des transports. Avec une mention particulière pour ceux qui investissent dans la recherche pour décarboner l'économie.
(Crédits : Arnd Wiegmann)

Les années se suivent et se ressemblent en matière de dépôts de brevets en France. Comme en 2020, c'est le groupe PSA, mais cette fois-ci sous le nom de sa nouvelle entité Stellantis, issue de sa fusion avec Fiat-Chrysler, qui prend la tête des entreprises hexagonales, avec 1.239 demandes de brevets publiées (contre 1.183 l'an précédent, +4%), entre le 1er juillet 2018 et le 30 juin 2019. Le classement annuel établi par l'Inpi (l'Institut national de la propriété industrielle) ne prend donc pas en compte la période de la crise sanitaire.

Le constructeur automobile confirme sa pole position, regagnée en 2019 après l'avoir perdue au profit du groupe Valeo entre 2016 et 2018. L'équipementier est d'ailleurs relégué à la troisième place, derrière le dauphin Safran, lui aussi un habitué du podium tricolore.

Les axes de recherche de la filiale de Stellantis portent sur "les nouvelles chaînes de traction en matière de transition énergétique et de mobilité durable" (électrique, hybridation, hydrogène), et piles à combustible.

Les ingénieurs et chercheurs de PSA planchent aussi sur le déploiement d'aides à la conduite et du numérique, ainsi que sur les nouveaux usages de la mobilité (véhicules partagés, services).

Electrification et décarbonation

Aussi, sur les dix premiers groupes du palmarès, cinq opèrent dans le secteur des transports (avec Renault, Airbus, Michelin, Thales et Faurecia). Renault est d'ailleurs cinquième avec 483 demandes.

Deuxième du classement, le constructeur de moteurs d'avions Safran consacre "75% de son budget de recherche à la décarbonation du transport aérien", précise une porte-parole.

Valeo a vu quant à lui le nombre de ses demandes de brevets en France baisser, à 819 contre 1.304 (-37%), mais l'équipementier s'inscrit en tête des déposants français de brevets dans le monde, selon un autre classement Inpi.

Ses brevets ont porté sur l'électrification des vélos, trois roues électriques, navettes autonomes ou droïdes de livraison, sur les systèmes d'éclairage ou de climatisation dits "intelligents" qui assurent notamment le confort thermique tout en préservant l'autonomie des batteries, sur des systèmes d'assainissement de l'air bloquant allergènes et virus dans les habitacles, ainsi que sur la conduite automatisée.

Brevets en France

Le classement nomme également les PME (Aledia, Devialet, Isorg), les ETI (GTT, Soitec et Exel Insdutries).

La lutte contre le changement climatique est ainsi distinguée. L'armateur GTT souligne que ses travaux permettent en effet "de diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre des navires méthaniers" neufs. Le groupe s'attaque à "la propulsion des navires au gaz naturel liquéfié" dans l'objectif de réduire leurs émissions de CO2 de 20%.

Du côté des établissements de recherche et des établissements de l'Etat, le CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) conserve la quatrième place, le CNRS est sixième.

Le classement 2020 marque d'ailleurs une amélioration de la place de la recherche publique par rapport à celui de 2019. Treize établissements publics de recherche et d'enseignement supérieur sont présents dans le Top 50, contre 10 l'an précédent.

(Avec AFP)

Lire aussi 4 mnLa folle opposition aux brevets sur un vaccin contre le Covid-19

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.