À 90 ans, Jacques Servier n'est pas prêt d'en avoir fini avec les ennuis judiciaires. Le fondateur des laboratoires éponyme a été mis en examen pour homicides et blessures involontaires ce mardi 11 décembre, dans le cadre de l'enquête sur le Médiator. Il avait déjà été mis en examen une première fois au mois de septembre, dans un autre volet de l'enquête.
Pour l'heure, il doit verser une caution de 75.000 euros et a été placé sous contrôle judiciaire. La mise en examen pour homicides involontaires vise le cas de deux victimes, tandis qu'une quarantaine de cas sont visés pour les blessures involontaires par manquement délibéré, dont 14 ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois. Son avocat, Maître Hervé Temine, a minimisé cette mise en examen, estimant que ce type de poursuite était attendue.
D'autres mise en examen à prévoir
Le Mediator, retiré du marché en 2009, provoquait selon des expertises des valvulopathies, affections cardiaques mortelles. Cette affaire a déstabilisé le système français de santé et conduit à une remise en cause de la place de l'industrie pharmaceutique, de son influence et de ses liens avec les autorités politiques.
Ces premières mises en examen pour homicides et blessures involontaires du patron des laboratoires Servier en appellent d'autres, a précisé une source judiciaire à Reuters. Les litiges autour du Médiator pourraient bien durer encore des années.
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