L'activité pharmaceutique de Givaudan-Lavirotte suspendue par le gendarme des médicaments

Le gendarme français du secteur du médicament (ANSM) a constaté des « non-conformités d'une gravité particulière aux bonnes pratiques de fabrication, notamment en termes de nettoyage et d'entretien des locaux et des équipements » ainsi que des manquements dans la gestion de la « qualité et le contrôle des substances actives utilisées dans la fabrication de médicaments ». L’entreprise lyonnaise n’avait pas pris les mesures correctives demandées en 2021.
Le gendarme du secteur du médicament explique que les mesures correctives qu'il avait réclamées à l'entreprise lyonnaise la suite d'une inspection en 2021 n'ont « pas été jugées suffisantes ».
Le gendarme du secteur du médicament explique que les mesures correctives qu'il avait réclamées à l'entreprise lyonnaise la suite d'une inspection en 2021 n'ont « pas été jugées suffisantes ». (Crédits : Danish Siddiqui)

C'est un coup dur pour la société lyonnaise Givaudan-Lavirotte qui fabrique des produits actifs et des excipients à usage pharmaceutique, ainsi que des sels minéraux qui entrent dans la fabrication de produits nutritionnels et cosmétiques. L'Autorité nationale de sécurité du médicament, l'ANSM, a annoncé ce lundi suspendre l'autorisation des activités de l'entreprise liées à la fabrication de produits pharmaceutiques en raison de manquements constatés lors de plusieurs inspections.

« L'ANSM a décidé de suspendre l'autorisation détenue par la société Givaudan-Lavirotte pour la fabrication, l'importation et la distribution des substances actives, ainsi que la fabrication, le conditionnement, la mise sur le marché, la distribution et l'exportation des excipients fabriqués par cette société », précise un communiqué.

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Le gendarme du secteur du médicament explique que les mesures correctives qu'il avait réclamées à la suite d'une inspection en 2021 n'ont « pas été jugées suffisantes » à l'issue d'une nouvelle inspection menée en octobre 2022.

Manquements dans la gestion de la qualité des substances actives

L'ANSM relève des « non-conformités d'une gravité particulière aux bonnes pratiques de fabrication, notamment en termes de nettoyage et d'entretien des locaux et des équipements » ainsi que des manquements dans la gestion de la qualité et le « contrôle des substances actives utilisées dans la fabrication de médicaments ».

« Ces dispositions seront maintenues jusqu'à la mise en conformité avec la réglementation relative aux matières premières à usage pharmaceutique », souligne le communiqué.

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Pour éviter tout risque de rupture, l'ANSM indique que les fabricants de médicaments dont les matières premières proviennent de la société Givaudan-Lavirotte peuvent « demander, à titre exceptionnel et temporaire, une dérogation à la décision ». Fondée en 1906, l'entreprise lyonnaise emploie près de 70 personnes sur son site.

(Avec AFP)

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