Pour accélérer sur son traitement anti-Covid-19 à l'aide d'anticorps, Xenothera cherchait l'an passé à lever 35 millions d'euros et ainsi prétendre rivaliser avec l'Américain Sab Biotherapeutics. Ce seront finalement 20 millions d'euros pour cette société nantaise spécialisée dans l'immunologie, la génétique et le développement de nouveaux modes thérapeutiques. Au total, après une levée de 7 millions en 2020 (au lieu des 3 millions prévus), elle aura réussi à attirer 43 millions d'euros depuis sa création.
En pleine pandémie, l'entreprise s'est faite connaître avec le développement de son traitement anti-Covid-19, le Xav-19, basé sur une technologie brevetée de production d'anticorps face au coronavirus. Il est administré au début de l'hospitalisation. En mai, le ministère de la Santé lui avait d'ailleurs précommandé 30.000 doses. Elle vise ensuite une autorisation de mise sur le marché du traitement en 2022, indique la société dans un communiqué.
Ce dernier tour de table a été réalisé auprès des actionnaires historiques (le Fonds d'investissement Parquest, fonds Pays de la Loire développement et Pays de la Loire Participations, des réseaux de business Angels dont ABAB, des holdings familiales privées et le serial entrepreneur et investisseur Didier Rousseau). Elle intègre aussi des nouveaux tels le fonds européen EIC Fund, ceux de la la holding Nabuboto, du fonds français Anaxago Capital et le groupe de protection sociale Malakoff Humanis.
La part de l'investissement public
La société a également reçu 2,16 millions d'euros de subventions accordées par le biais de l'accélérateur EIC. Elle a aussi bénéficié du soutien de l'Etat à hauteur de 2,3 millions d'euros via le dispositif French Tech Bridge, géré dans le cadre du Programme d'investissement d'Avenir (PIA) par BPIFrance.
Créée en 2014, Xenothera développe un traitement préventif des infections par des bactéries multi-résistantes, et un portefeuille en oncologie. Elle est également propriétaire d'une plateforme technologique brevetée destinée notamment à commercialiser des anticorps polyclonaux.
Cette levée de fonds doit lui permettre « d'accélérer sa croissance et de développer son portefeuille de produits », indique la société qui emploie 17 personnes.
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