Agen se dote du plus grand parc européen d'éclairage public à énergie solaire

Six mille lampadaires vont être déployés d'ici à 2026 dans l'agglomération d'Agen pour alimenter le plus grand parc d'éclairage public à énergie solaire en Europe. La collectivité investira 11 millions d'euros pour remplacer 7.000 candélabres obsolètes par 6.000 lampadaires à énergie solaire et s’attend à une rentabilité rapide.
Le prix d'un lampadaire solaire est 20 à 30% plus cher qu'un classique mais il n'y a pas de maintenace avant 10 ans.
Le prix d'un lampadaire solaire est 20 à 30% plus cher qu'un classique mais il n'y a pas de maintenace avant 10 ans. (Crédits : Pixabay)

Agen mise gros sur le soleil. L'agglomération, qui compte 19.000 points lumineux, va investir 11 millions d'euros pour remplacer 7.000 candélabres obsolètes par 6.000 lampadaires à énergie solaire. Le projet sera officialisé ce mercredi par la collectivité au Salon des maires à Paris, en présence l'entreprise agenaise Fonroche Lighting et l'Union des groupements d'achats publics (Ugap).

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 « Agen est la première agglomération à basculer aussi massivement sur le photovoltaïque », se réjouit Jean Dionis du Séjour, président de la collectivité qui regroupe plus de 100.000 habitants dans 44 communes. « L'investissement est lourd mais la rentabilité est rapide. On espère économiser entre 600.000 et 750.000 euros par an ».

Le fournisseur des nouveaux lampadaires, Fonroche Lighting, est basé à Roquefort dans la proche banlieue agenaise. Leader mondial de l'éclairage public solaire, l'entreprise emploie environ 200 personnes dans le monde, dont 130 localement. Son chiffre d'affaires est estimé à 100 millions d'euros pour 2023, contre 60 millions en 2022, signe d'une forte expansion. Elle a décroché récemment des contrats avec le Sénégal pour équiper le pays avec des dizaines de milliers de lampadaires photovoltaïques autonomes, qui éclairent aussi des routes au Koweït, un quartier résidentiel au Québec ou des pistes de ski en Suisse.

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« Le soleil, c'est gratuit »

Pour le directeur général de Fonroche Lighting, Laurent Lubrano, le solaire est une solution d'avenir pour les collectivités qui consacrent « 40 à 60% » de leur facture d'électricité à l'éclairage public, sur fond de flambée des prix. « Pour les collectivités aujourd'hui, le choix est le suivant : « Soit je paie très cher, soit j'éteins ou je baisse la lumière ». Il y a une troisième solution : investir dans l'éclairage solaire, le soleil, c'est gratuit ».

Le prix d'un lampadaire solaire est 20 à 30% plus cher qu'un classique « mais il n'y a aucun coût supplémentaire, pas d'énergie payante, pas de tranchée, pas de câble, pas de réseau électrique et pas d'entretien réseau qui coûte très cher. Le retour sur investissement est immédiat. Il n'y a pas de maintenance avant 10 ans ».

Et d'assurer qu'il n'y a « pas besoin de beaucoup de soleil » : « Nous avons par exemple équipé un échangeur autoroutier à Calais de 120 lampadaires qui fonctionnent tous les jours de l'année » souligne le dirigeant.

(Avec AFP)

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L'examen du projet de loi dédié aux énergies renouvelables débute à l'Assemblée, des centaines d'amendements au menu

Les députés ont débuté lundi l'examen du projet de loi dédié aux énergies renouvelables en commission, avec un parti socialiste plutôt bienveillant à gauche et des LR beaucoup plus critiques côté droit, prêts à défendre le « droit de veto » des maires. Adopté au Sénat en première lecture début novembre, ce projet de loi d'accélération de la production d'énergies renouvelables est attendu dans l'hémicycle de l'Assemblée le 5 décembre. Il vise à « rattraper le retard »de la France en matière d'éolien et de solaire en levant les « verrous administratifs et de procédures pour diviser par deux le délai de déploiement des projets », a décrit la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher devant les députés.  Sans majorité absolue à l'Assemblée, le gouvernement cherche des alliés. Il n'en trouvera pas du côté du RN, qui a redit son opposition aux éoliennes. LR a fait part de ses « lignes rouges » sur la « place des élus locaux » et « l'augmentation des distances des éoliennes à la fois sur terre et sur mer ». A gauche, le groupe PS » pourra envisager de voter ce texte « dès lors que la volonté affichée de co-construction se traduira dans les faits ». Les écologistes ont mis en garde contre le « détricotage du droit de l'environnement » et « regarderont avec attention les propositions qui sont faites ». Dans la majorité, le MoDem Bruno Millienne a appelé à « dépasser les postures politiques habituelles ». Des centaines d'amendements sont au menu pour la semaine.

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