Climat : près de 100 grands groupes français investiront 320 milliards d'euros

Energies renouvelables, technologies bas carbone, lutte contre le réchauffement climatique, l'initiative d'investissement lancée il y a deux ans par une trentaine de grands groupes a rallié à sa cause de nouveaux adhérents alors que Paris accueille mardi le "One Planet Summit". Les signataires disent représenter un chiffre d'affaires de 1.500 milliards d'euros et 6 millions d'emplois dans le monde.
Ce manifeste compile les engagements individuels de ces entreprises et réitère leur appel à l'instauration de "mécanismes de tarification du carbone reliés entre eux dans les principales régions économiques".

Une cinquantaine d'entreprises ont rejoint lundi l'initiative "French business climate pledge"  lancée il y a deux ans par 39 grands groupes français qui avaient décidé de publier leurs engagements respectifs pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

"Nous [...] affirmons la nécessité de changer collectivement de cap, pour engager une baisse drastique des émissions de gaz à effet de serre de la planète", écrivent-ils dans leur manifeste, présenté lundi au siège du Medef en présence de leurs dirigeants à la veille du sommet climat de Paris, "One Planet Summit".

Ils sont donc désormais plus de 90 à afficher cette "ambition partagée" à contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique, dont la quasi totalité des membres CAC 40.

LVMH, PSA ou encore Renault parmi les nouveaux signataires

Les signataires disent représenter un chiffre d'affaires de 1.500 milliards d'euros et 6 millions d'emplois dans le monde. Des groupes importants comme Air Liquide, ArcelorMittal, Bouygues, LVMH, PSA ou Renault, ont ainsi rejoint les 39 signataires à l'origine de cette initiative, comme Solvay, Schneider Electric, Accor, LVMH, Total, Sanofi ou L'Oréal. Outre ces très grands groupes, on trouve aussi les entreprises BIC, Derichebourg, Faurecia, Nexans ou Vallourec.

Ce manifeste compile les engagements individuels de ces entreprises et réitère leur appel à l'instauration de "mécanismes de tarification du carbone reliés entre eux dans les principales régions économiques", outil essentiel pour que les acteurs économiques puissent prendre en compte les émissions de gaz à effet de serre liées à leur activité dans leurs choix d'investissements.

Energies renouvelables et nucléaire

Entre 2016 et 2020, ces entreprises prévoient d'investir 60 milliards d'euros dans les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique, les technologies bas carbone et des pratiques agricoles durables, ainsi que de dégager 220 milliards d'euros de financement de projets "contribuant à la lutte contre le réchauffement climatique". 15 milliards d'euros seront investis dans le nucléaire et 30 milliards dans le gaz, présenté comme une "énergie de transition" en complément des énergies renouvelables.

Statista Energies renouvelables

(Un graphique de notre partenaire Statista)

"Ainsi, ce sont plus de 320 milliards d'euros en financement, recherche et développement et innovation qui seront engagés par elles de 2016 à 2020 pour passer à une société bas carbone", résume le communiqué.

A côté de ces financements, sur l'ensemble des signataires du manifeste, 60 ont déjà pris des engagements de réduction de leurs émissions, 27 se sont dotés d'un prix interne du carbone, et 34 ont décidé de mettre en oeuvre les récentes recommandations émanant d'un groupe de travail du G20 sur la prise en compte du risque climat dans la stratégie des entreprises.

(avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 11/12/2017 à 10:33
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Beaucoup trop d'articles sur le sujet pour ne pas s'en méfier, en général plus on fait de publicité à un produit et plus celui-ci est néfaste. "Toute propagande efficace doit se limiter à des points fort peu nombreux et les faire valoir à coups de...

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