Le fonds souverain norvégien investit 600 millions d'euros dans les renouvelables en Espagne

Le fonds souverain de la Norvège rachète à Iberdrola 600 millions d'euros de participation dans des parcs éoliens et électriques, capables d'alimenter 700.000 foyers espagnols en électricité. Le fonds souverain reste encore loin de ses objectifs d'investissements verts.
Un parc éolien d'Iberdrola à Moranchon en Espagne.
Un parc éolien d'Iberdrola à Moranchon en Espagne. (Crédits : Reuters)

Le fonds souverain de la Norvège poursuit ses investissements dans les énergies renouvelables. Le plus gros fonds souverain du monde a annoncé ce mardi le rachat à l'énergéticien espagnol Iberdrola d'une participation de 600 millions d'euros dans sept projets de fermes photovoltaïques et cinq projets de parcs éoliens à terre, capables - quand ils seront tous déployés en 2025 - de fournir en électricité 700.000 foyers.

Iberdrola, un des géants mondiaux des énergies vertes, envisage d'étendre ce partenariat avec le fonds norvégien « à d'autres actifs renouvelables, situés en dehors du périmètre initial, en Espagne ou dans d'autres pays ».

Feu vert attendu des autorités espagnoles

L'investissement demeure toutefois suspendu à l'aval des autorités espagnoles, qui contrôlent depuis 2020 tous les investissements étrangers supérieurs à 10% dans des infrastructures stratégiques.

Désormais, le Government Pension Fund Global norvégien et ses 1.227 milliards d'euros peut investir directement dans des infrastructures d'énergies renouvelables comme l'y autorise le Parlement norvégien, aux côtés des actions, des obligations et de l'immobilier. En plus de cet investissement direct en Espagne, 1,38 milliard d'euros ont déjà été investis par le fonds norvégien dans l'immense parc éolien de Borssele 1 & 2 en mer du Nord.

Le fonds norvégien reste loin de ses objectifs d'investissements verts

En dehors de ces deux participations proche de 2 milliards d'euros en cumulé, le fonds reste loin des 10 milliards d'euros qu'il prévoyait de consacrer aux renouvelables entre 2020 et 2022. « Notre expérience jusqu'à présent, c'est que de nombreux investisseurs recherchent de tels investissements et que leur valorisation n'est donc pas toujours attrayante pour nous », pointait le chef du fonds, Nicolai Tangen, devant le Parlement en 2020.

L'État norvégien impose déjà des règles strictes à son fonds souverain, lui interdisant tout investissement dans les sociétés coupables de dégâts environnementaux ou climatiques graves et dans le charbon. Pour réaliser son plan climatique, la Norvège exige désormais du fonds que les 9.000 entreprises dans lesquelles il possède des parts atteignent zéro émission nette de carbone d'ici à 2050. Pour l'heure, le fonds a déjà cédé ses parts au capital de quatre entreprises jugées trop émettrices de gaz à effet de serre.

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Commentaire 1
à écrit le 17/01/2023 à 12:27
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Bonjour, Lorsque l'ons a de l'argent, ils est possible d'investir dans des développements durable et porteurs...

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