Les expéditions de carburant à la raffinerie de Fos-sur-Mer ont repris

Les expéditions de carburant ont repris vendredi, du moins pour la matinée, à la raffinerie Esso-ExxonMobil de Fos-sur-Mer. La nouvelle ligne de quart de l'après-midi décidera dans la journée quant à elle si elle prend la même décision que le quart du matin ou si elle poursuit le mouvement.
Rares sont les stations-essence touchées par la pénurie.
Rares sont les stations-essence touchées par la pénurie. (Crédits : Reuters)

[Mise à jour du vendredi 10 mars à 11h31] La crainte d'une pénurie dans les stations-services s'éloigne. Il n'y a « plus de grèves à la raffinerie de Fos sur le quart de ce matin », avec une « reprise des expéditions depuis 6 heures ce jour », a indiqué à l'AFP une porte-parole du groupe pétrolier. La nouvelle ligne de quart de l'après-midi décidera dans la journée quant à elle si elle prend la même décision que le quart du matin ou si elle poursuit le mouvement.

La CGT, elle, a réagi, dénonçant une « manipulation » de la direction. Le syndicat a d'ores et déjà annoncé un « durcissement » du mouvement dans l'après-midi.

« L'équipe du matin a par conséquent laissé passer quelques expéditions, mais elles seront arrêtées dès 13 heures », a-t-il averti.

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Les raffineries voisines toujours bloquées

Les raffineries voisines de TotalEnergies à la Mède et de Petroineos à Lavera, également situées sur l'étang de Berre, elles, restaient toujours bloquées ce vendredi. « Rien ne rentre, rien ne sort », selon Fabien Cros, de la CGT La Mède. Celui-ci comptabilisait « 70 à 80% de grévistes ». Une nouvelle assemblée générale est prévue en fin de matinée pour décider ou non de la poursuite du mouvement.

A la raffinerie Petroineos, le blocage a d'ores et déjà été voté jusqu'à lundi matin, a précisé Sébastien Varagnol, de la CGT.

Les expéditions de carburants avaient déjà repris jeudi à la raffinerie d'Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon (Normandie), selon la même source. Dans cette raffinerie normande, « il n'y avait plus de grévistes hier soir à 22 heures », a de son côté confirmé à l'AFP Eric Sellini, élu national de la CGT-Chimie, syndicat qui a appelé à une grève reconductible. « La situation est en train de s'améliorer » faisait déjà valoir jeudi Olivier Gantois, président de l'Ufip Energies et Mobilités Gantois lors du bilan annuel de l'Ufip jeudi.

Moins de 4% des stations-service sont à sec

Certains consommateurs français s'étaient montrés inquiets ces derniers jours d'éventuelles pénuries dans les stations-essence, après celles qui avaient frappé les esprits à l'automne, lors de la dernière grève dans les raffineries.

Dans les stations-services, la situation présentait une légère amélioration vendredi matin par rapport à jeudi, avec 3,31% des quelque 10.000 stations françaises en manque d'essence et/ou de diesel par rapport au 1er mars, contre 4,8% la veille selon les données publiques analysées par l'AFP.

Les zones les plus touchées restaient des départements de l'ouest de la France, avec 18,75% des stations affectées dans l'Indre-et-Loire, 18,03% dans l'Orne ou encore 16,33% dans l'Indre et 16,07% dans la Mayenne, selon les remontées des stations disponibles sur le site prix-carburants.gouv.fr.

(Avec AFP)

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