Bataille du câble : Draka discutera avec le chinois Xinmao malgré son projet d'union avec Prysmian

Draka a autorisé Xinmao à des consultations préliminaires de ses comptes et publiera d'autres communiqués si nécessaire et en temps opportun, ajoute-t-il.
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Même si l'italien Prysmian et le néerlandais Draka ont défendu mardi leur volonté de fusionner, malgré l'offre plus élevée soumise par le chinois Xinmao, Draka n'en a pas moins annoncé dans la soirée qu'il discuterait avec ce dernier.

A la suite d'une première évaluation des intentions de Xinmao, Draka a décidé d'accepter son invitation à ouvrir des discussions.

"Dans de telles discussions, les conseils examineront la logique, les avantages et les risques pour tous les porteurs de parts de Draka, actionnaires inclus, d'un éventuel regroupement de Draka avec Ximao", explique le groupe néerlandais de câbles dans un communiqué.

Draka a autorisé Xinmao à des consultations préliminaires de ses comptes et publiera d'autres communiqués si nécessaire et en temps opportun, ajoute-t-il.

La position défendue auparavant dans la journée par les deux groupes européens, lors d'une conférence de presse commune de leurs dirigeants, était que Xinmao n'avait pas encore formellement déposé son offre.

"Pour formuler une offre, un communiqué de presse ne suffit évidemment pas. A l'heure actuelle (la proposition de Xinmao) n'est pas une offre. C'est un communiqué de presse", a commenté l'administrateur délégué de Prysmian Valerio Battista.

Ce dernier a répété que son groupe ne relèverait pas son offre. Son directeur financier Pier Francesco Facchini a ajouté que Prysmian disposait toujours de bonnes perspectives de croissance, même en cas d'échec de l'offre sur Draka.

OFFRE SÉDUISANTE

En fusionnant, Prysmian et Draka donneraient naissance au leader mondial de la fabrication de câbles.

L'offre de Prysmian, annoncée lundi conjointement, s'élève à 810 millions d'euros en numéraire et en actions. Quelques heures après, Xinmao a surenchéri en proposant un milliard d'euros en numéraire, affirmant que celle-ci était d'ores et déjà financée.

"La fusion avec Prysmian est la plus adaptée de notre point de vue. Nous avons reçu hier le communiqué de presse (de Xinmao) et nous l'examinons. Je pense qu'il est trop tôt pour faire un commentaire dessus", avait déclaré dans la journée le directeur général de Draka Frank Dorjee.

Il y a un mois, le français Nexans, actuel leader mondial du câble, avait essuyé un refus à son offre de 731 millions d'euros sur Draka. Le groupe doit publier un communiqué mercredi.

"Prysmian fait face à une concurrence plus féroce de Nexans et doit trouver une cible pour croître davantage; l'acquisition de Draka serait pertinente stratégiquement", commente Gianmaria Bergantino (Banca Ifigest).

"L'offre chinoise est très séduisante pour des fonds qui ont une vision à court terme, comme les hedge funds. En dehors de Draka, il n'y a pas grand chose de valable dans le secteur du câble; tous les autres intervenants sont petits".

L'action Draka a clôturé en baisse de 1,7% à 19,27 euros, bien au-dessus de 16,55 euros de l'offre de Prysmian mais en deçà des 20,50 euros de Xinmao. L'action Prysmian a fini en recul de 2,9% à 12,05 euros.

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