Ascoval : les salariés votent la reprise du travail

L'aciérie Ascoval de Saint-Saulve (Nord) et ses 280 salariés ont obtenu mercredi un nouveau sursis avec un accord entre l'Etat, les collectivités, les représentants des salariés et son repreneur potentiel pour donner suite à une offre remaniée du groupe franco-belge Altifort.
(Crédits : Reuters)

Les salariés d'Ascoval, qui faisaient grève et bloquaient l'aciérie du Nord depuis plus d'une semaine, ont voté en assemblée générale la reprise du travail à compter de lundi, a annoncé mercredi soir à la presse le porte-parole de la coordination syndicale Bruno Kopczynski.

Une offre de reprise jugée "solide"

"On nous ouvre une chance, on ne peut pas la laisser passer. Il faut aller jusqu'au bout", a déclaré le responsable syndical quelques heures après une réunion des différents acteurs du dossier à Bercy, où le gouvernement et le cabinet d'experts ont jugé le projet de reprise par le groupe Altifort "solide" et "viable", malgré des "fragilités" qui persistent. La décision a été prise à l"unanimité des gens présents", selon lui, sans "un bras levé pour le non" même si "ça a été discuté".

La secrétaire d'État auprès du ministre de l'Economie, Agnès Pannier-Runacher, a aussitôt salué "l'esprit de responsabilité des salariés d'Ascoval". "Le gouvernement travaille d'arrache-pied pour trouver une solution et assurer un avenir aux salariés. Notre parti pris, c'est de donner toutes ses chances à l'offre d'Altifort", a-t-elle déclaré sur Twitter. La reprise du travail se fera donc lundi à 06h00.

Un an d'incertitudes

"Le sentiment général qui ressort, c'est la crainte de se faire rouler une nouvelle fois dans la farine", a-t-il ajouté tout en se disant "plus que jamais" optimiste sur une issue favorable. "On essaie de faire tout ce qu'il faut. Encore une fois, c'est juste une étape, il n'y a pas de garantie qu'au bout, ça passera", a poursuivi M. Kopczynski, précisant que la reprise du travail se fait pour l'instant pour les "4-5 semaines demandées par Bruno Le Maire", soit début décembre.

"Ça va faire un an que les gens sont dans l'incertitude. Cette fois-ci, il faut finaliser", a dit M. Kopczynski, assurant "qu'il manque encore un peu de tonnage" de commandes pour boucler l'offre d'Altifort, qui monte un dossier sans l'aide de Vallourec, principal actionnaire et client.

(avec agences)

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Commentaires 2
à écrit le 01/11/2018 à 14:25
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Il faudra que la CGT nous explique en quoi une grève dans une entreprise en difficulté permet de la sauver et les emplois qui vont avec?

le 01/11/2018 à 19:19
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Tu sais lire ,Bruno Kopczynski.est le porte-parole d'une coordination syndicale,c'est à dire qu'il a désigné par l"ensemble des syndicats de cette boite y compris la CFDT par exemple..

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