Royaume-Uni : British Steel veut électrifier ses hauts fourneaux, peur sur l'emploi

Comme son concurrent Tata Steel, le propriétaire chinois de British Steel compte remplacer ses hauts fourneaux par des équivalents électriques et réclame pour cela des subventions publiques. Les syndicats s'inquiètent de suppressions massives d'emplois.
Le syndicat GMB se dit en conséquence « profondément préoccupé » par l'annonce, « nouveau coup dur pour l'acier britannique » avec « des pertes d'emplois potentielles (...) dévastatrices pour les habitants de Scunthorpe ».
Le syndicat GMB se dit en conséquence « profondément préoccupé » par l'annonce, « nouveau coup dur pour l'acier britannique » avec « des pertes d'emplois potentielles (...) dévastatrices pour les habitants de Scunthorpe ». (Crédits : Pixabay-Creative Commons CC0)

Le sidérurgiste British Steel, propriété du chinois Jingye, va remplacer ses hauts fourneaux de Scunthorpe (dans l'est du Royaume-Uni) par des équivalents électriques moins polluants. Les syndicats craignent des centaines de suppressions d'emplois.

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Le groupe prévoit d'installer « deux fours à arc électrique - le premier à son siège social à Scunthorpe, le second à son site de fabrication » dans la région du Teesside (nord-est), dans le cadre d'un plan d'investissement de 1,25 milliard de livres (1,44 milliard d'euros).

« Les nouveaux fours pourraient être opérationnels d'ici fin 2025 et remplaceraient les installations sidérurgiques vieillissantes de Scunthorpe, responsables de la grande majorité des émissions de CO2 de l'entreprise », avance British Steel, qui « propose de maintenir les opérations actuelles » dans l'intervalle.

Jusqu'à 2.000 suppressions de postes évoquées

British Steel « a entamé des négociations préliminaires avec les syndicats (...) et a promis de soutenir les salariés concernés », a affirmé le groupe, sans chiffrer le nombre de ces employés. La presse britannique donne depuis plusieurs semaines un chiffre allant jusqu'à 2.000 suppressions d'emplois.

Jingye « a déjà investi 330 millions de livres dans British Steel en seulement 3 ans et s'engage à réaliser l'investissement sans précédent qu'exigent nos propositions », a fait valoir Xijun Cao, PDG de British Steel. Ancien fleuron de l'industrie britannique, en difficultés financières depuis des années, British Steel est passé dans le giron de Jingye en 2020. Le second producteur d'acier britannique compte environ 4.500 employés au Royaume-Uni.

Le syndicat GMB se dit en conséquence « profondément préoccupé » par l'annonce, « nouveau coup dur pour l'acier britannique » avec « des pertes d'emplois potentielles (...) dévastatrices pour les habitants de Scunthorpe ». Les propositions sont toutefois « soumises à un soutien approprié du gouvernement britannique », pose comme condition British Steel, qui négocie avec Londres pour obtenir des centaines de millions de livres de subventions.

British Steel réclame des subventions

« Nous avons proposé un généreux programme de soutien comprenant plus de 300 millions de livres sterling d'investissement à British Steel », a indiqué lundi le gouvernement dans une déclaration à l'AFP, disant vouloir « garantir un avenir durable et compétitif au secteur et à ses travailleurs ».

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Selon la presse britannique, British Steel cherche à obtenir de ses négociations avec l'Etat un soutien de l'ordre de 500 millions de livres, c'est-à-dire autant que son rival Tata Steel. Londres avait en effet annoncé en septembre qu'il investirait jusqu'à 500 millions de livres pour rendre l'usine de Tata Steel au Pays de Galles moins polluante et assurer sa pérennité, alors que de près de 3.000 licenciements sont attendus.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 07/11/2023 à 8:53
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Si les Gb n avaient pas vendu leurs champions aux indiens et chinois ils n en seraient pas là à subir les caprices et chantages … en France on l à expérimenté… la majorité de la prod est partie ailleurs et les sites ne sont ni démontés ni dépollué...

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