Darty : pourquoi Conforama a un peu gagné aussi

Conforama renonce à faire une nouvelle contre-offre pour acheter Darty au-delà des 170 pence par action proposés par la Fnac. Mais l'opération lui vaut au passage une jolie plus-value boursière.
Marina Torre
Conforama ne repart pas bredouille. Au terme de deux séries d'opérations d'achats d'actions, l'un à 138 pence le 20 avril, et l'autre à 160 pence le lendemain, l'entreprise détenait 20,4% des part du capital émis de Darty au 22 avril.

Conforama a jeté l'éponge. Après une série d'offres et de contre-offres qui ont fait passer la valorisation de Darty de 742 millions d'euros à plus de 1,16 milliard en moins d'une semaine, c'est la Fnac qui a emporté le morceau.

Cette dernière détient en effet depuis mardi 26 avril le contrôle théorique du capital du groupe d'électroménager après avoir acquis en propre plus de 29% de son capital émis. En outre, des anciens actionnaires du distributeur de produits électroménagers qui détiennent plus de 22% de son capital lui ont déjà donné leur accord formel pour le rachat de l'entreprise.

Trop chère

Au lendemain de cette dernière passe, la filiale du groupe sud-africain Steinhoff a officiellement annoncé que sa précédente offre, à 160 pence l'action était la dernière.

"Notre conseil indépendant et notre direction avaient une valorisation claire en tête pour Darty. Notre offre finale à 160 pence pour chaque action Darty reflète les critères d'évaluation que nous utilisons pour chaque acquisition, en incluant le retour sur investissement et la création de valeur", écrit Alexandre Nodale, le Pdg de Conforama, cité dans un communiqué.

Une plus-value théorique de 41 millions d'euros

Son entreprise ne repart toutefois pas bredouille puisqu'elle a empoché au passage une belle plus-value. En effet, au terme de deux séries d'opérations d'achats d'actions, l'un à 138 pence le 20 avril, et l'autre à 160 pence le lendemain, elle détenait 20,4% des part du capital émis de Darty au 22 avril.

Ce mercredi à la mi-journée, le titre Darty s'échangeait 168.2 pence à la Bourse de Londres. Donc, en théorie, et au cours actuel, sa plus-value atteindrait plus de 31,6 millions de livres (soit près de 41 millions d'euros), sans tenir compte des frais engagés dans ce dossier.

Pour la Fnac, l'affaire n'est pas tout à fait conclue pour autant. A l'ensemble des actionnaires et sages de la rue de l'Echelle, désormais, de se prononcer sur ce projet de mariage.

Marina Torre

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 27/04/2016 à 14:51
Signaler
Les ages peuvent-ils dire non après les millions dépensées sur le titre ? Il est certain que Vivendi et Fnac devront très rapidement montrer la seule finalité de leur projet, à savoir créer un Amazon à la française, faute de couler rapidement sous le...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.