En 2022, les salles de cinéma françaises ont récupéré les trois-quarts de leur fréquentation

L'année passée a vu revenir les spectateurs dans les salles de cinéma qui ont réalisé 152 millions d'entrées en 2022, selon les chiffres du CNC dévoilés ce lundi. Un chiffre « encourageant », tiré à la hausse par les blockbusters américains, mais qui reste inférieur aux niveaux d'avant la pandémie de Covid-19.
En 2022, les salles de cinéma en France ont accueilli 152 millions de spectateurs.
En 2022, les salles de cinéma en France ont accueilli 152 millions de spectateurs. (Crédits : Regis Duvignau)

Ce n'est pas tout à fait un retour à la normale, mais cela reste une bonne nouvelle pour les cinémas français qui ont récupéré, en 2022, les trois-quarts de leur fréquentation d'avant la crise sanitaire. C'est ce que révèlent les chiffres du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), ce lundi. Au total, les salles obscures ont réalisé 152 millions d'entrées l'année passée. « C'est un résultat très encourageant dans un contexte encore atypique. La France enregistre une des meilleures reprises au monde, avec une baisse plus limitée comparée, par exemple, aux Etats-Unis, à la Corée du Sud, à l'Allemagne, à l'Espagne ou l'Italie », s'est félicité Dominique Boutonnat, président du CNC, qui s'est dit confiant pour 2023.

Un résultat encourageant pour ces douze derniers mois qui n'ont été marqués par aucune fermeture pour cause d'épidémie de Covid-19 contrairement à 2020 et 2021. Toutefois, les conséquences du virus se sont tout de même fait ressentir et 2022 reste « une année de transition toujours marquée par la pandémie », commente le CNC, rappelant que les restrictions sanitaires à l'instar du pass vaccinal et l'interdiction de la vente de confiseries n'ont été levées qu'à la mi-mars. Le résultat représente un fort rebond par rapport aux 95,5 millions d'entrées de 2021 (+59,2%), mais demeure « en retrait de -26,9% par rapport à la période pré-Covid et à la moyenne historiquement élevée des exercices 2017 à 2019 » (207,9 millions). D'autant que l'offre de films porteurs en 2022 n'était pas encore équivalente à celle des années pré-Covid, souligne encore le CNC.

En octobre déjà, les exploitants de salle de cinéma avaient pu souffler après un mois de septembre catastrophique et 7,38 millions d'entrées, un plus bas historique pour ce mois, hormis en 2020. Et ce, grâce au film Black Adam, superproduction de DC Comics, qui a permis à la fréquentation de rebondir en octobre.

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Les blockbusters américains tirent les chiffres à la hausse

Parmi les films ayant réalisé les meilleurs chiffres en 2022, ce sont les blockbusters américains qui tirent leur épingle du jeu. Ils figurent dans le top 5 des plus gros succès en 2022 avec notamment Top Gun, les Minions, mais aussi Avatar. Le second volet de la saga futuriste de James Cameron, baptisé : Avatar: la voie de l'eau avait déjà réuni, la première semaine de sa sortie, le 14 décembre, plus de 2,7 millions de spectateurs, soit l'un des 20 meilleurs démarrages du siècle, selon les données de CBO Box office. C'est légèrement mieux que le premier en 2009, qui avait dépassé 2,6 millions d'entrées en première semaine. C'est également le 18e meilleur démarrage sur sept jours en France depuis 2001, et le meilleur depuis Spider-Man: No Way Home en décembre 2021. Actuellement, le deuxième opus a réalisé 7,6 millions d'entrées depuis sa sortie, selon le CNC.

En 2022, « l'ensemble du public est retourné en salles, mais en étant plus sélectif », avait indiqué vendredi à l'AFP Eric Marti, spécialiste chez Comscore, société d'analyse d'audience. Les films américains ont été un « moteur » quand, côté français, seuls les films « avec une certaine originalité » ont résisté, au détriment des grosses comédies par exemple. La part de marché des films français s'est néanmoins « maintenue aux niveaux élevés qu'elle a atteint depuis 2020 », notamment en raison de la pandémie et de la « raréfaction relative de l'offre de films américains », note le CNC. Cette part s'est élevée à 40,9% contre 37,2% en moyenne sur 2017 à 2019. Quant à la part des films américains, elle s'est établie à 40,5%.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 02/01/2023 à 11:45
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Il vaudrait sans doute mieux que ces salles de cinéma restent vides si leur fonction principale est de renforcer le "soft power" impérialiste américain (qui n'a rien de doux, je vous prie de le croire).

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