Alors que le plan de sauvetage de la compagnie aérienne japoànaise Skymark doit être déposé au tribunal de Tokyo d'ici au 29 mai, Airbus tergiverse et réclame une extension du délai, selon le journal économique japonais Nikkei.
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Airbus pousse pour une plus grande utilisation de ses avions
Le groupe toulousain souhaiterait en infléchir les modalités en vue d'une plus grande utilisation de ses avions, alors que Skymark a décidé de les éliminer de sa flotte après le conflit qui l'a opposé à Airbus.
Pour rappel, ce dernier avait renoncé à lui vendre six très gros porteurs A380 commandés en 2011 du fait de doutes sur la solvabilité de la compagnie, craintes avérées depuis, un contentieux qui a précipité son dépôt de bilan. Dans le cadre de cette affaire, Airbus avait réclamé une réparation financière à la compagnie japonaise, avec plainte à l'appui.
Airbus pourrait voter contre le plan de sauvegarde
Citant des sources proches du dossier, le Nikkei affirme que "si le plan n'est pas modifié, Airbus pourrait voter contre lors de la réunion des créanciers".
Un autre créancier de poids, la société américaine Intrepid Aviation, qui louait des Airbus A330 à Skymark et dont le contrat a été annulé après l'annonce de la faillite, est également hostile au plan, rapporte le Nikkei.
Ces deux créanciers détiennent la moitié du passif de Skymark, environ 2,4 milliards d'euros.
ANA compte prendre un cinquième du capital de Skymark
D'après le schéma précédemment dévoilé, ANA a prévu de prendre 19,9% de Skymark qui bénéficiera d'une recapitalisation de 18 milliards de yens, pour moitié souscrite par le fonds financier japonais Integral. Le part restante sera apportée par des banques.
Le sauvetage de Skymark par ANA signerait la reconstitution de facto d'un duopole ANA/Japan Airlines (JAL), configuration que le gouvernement japonais aurait aimé éviter.
(Avec AFP)
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