Alliance en vue entre Alstom et Siemens pour un "Airbus du ferroviaire"

Les deux groupes pourraient annoncer ce mardi un rapprochement dans le ferroviaire. Siemens apporterait ses activités ferroviaires en contre partie d'une entrée dans le capital d'Alstom comprise entre 45 et 50%.

Va-t-on vers un "Airbus du ferroviaire" pour contrer le géant chinois CRRC? Peut-être. Ce vendredi, au lendemain des révélations de l'agence Bloomberg sur un rapprochement dans le secteur ferroviaire entre Alstom et Siemens, Le Monde annonce que cette opération pourrait être annoncée ce mardi 26 septembre au lendemain des élections allemandes. Selon le quotidien, un conseil d'administration d'Alstom est prévu ce jour-là et l'hypothèse d'un rapprochement entre les deux groupes "bénéficie du soutien des pouvoirs publics français". Après Bourse, Alstom a confirmé des discussions avec Siemens sur un "possible rapprochement" dans les transports.

Siemens pourrait rafler entre 45 et 50% d'Alstom

Interrogé à ce sujet lors du compte rendu du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a répondu que la France ne s'inquiétait pas de voir de grands groupes travailler à des rapprochements si les synergies recherchées ne sont pas obtenues au détriment de l'emploi. Selon Le Monde, Siemens envisage d'apporter à Alstom ses activités ferroviaires, à la fois le matériel roulant et l'activité signalisation - qui seraient valorisés autour de 7 milliards d'euros -, et le groupe français lancerait en échange une augmentation de capital réservée au conglomérat allemand. Dans ce scénario, Siemens pourrait ainsi obtenir, selon la prime qu'il consentirait et les valorisations retenues, entre 45% et 50% du capital d'Alstom.

Fin mai, Henri Poupart-Lafarge, le PDG d'Alstom avait rappelé son intérêt pour participer au mouvement de consolidation dans le ferroviaire:

"Nous avons toujours dit que nous voulions y participer de manière active. Nous sommes plutôt bien positionnés. Notre dynamique est bonne, et nous avons le bilan et la flexibilité capitalistique pour le faire", avait-il dit à La Tribune.

La piste Bombardier toujours activée chez Siemens?

Des porte-parole d'Alstom et de Siemens n'ont pas souhaité commenter ces informations.
Une source proche du dossier a déclaré jeudi à Reuters que Siemens discutait d'une fusion de son pôle ferroviaire avec celui d'Alstom ou du canadien Bombardier et choisirait dans les jours à venir avec lequel des deux il poursuivrait les négociations.

Les analystes de JPMorgan, dans une note publiée jeudi, estiment qu'un rapprochement entre Siemens et Alstom conviendrait mieux d'un point de vue industriel qu'un rapprochement avec Bombardier. En fonction du prix de l'accord, ils estiment que les synergies de coûts entre Siemens et Alstom pourraient plus que compenser les effets négatifs liés à l'activité des matériels roulants en termes de ventes.

JPMorgan évalue que le besoin en capital d'Alstom pour conclure un rapprochement avec Siemens pourrait atteindre 4,5 milliards d'euros, ce qui pourrait être partiellement ou totalement financé par une prise de participation importante de Siemens dans le groupe français.

En Bourse, l'action Alstom jusqu'alors en baisse, a gagné 4,64% à 17h15. A ce niveau de cours, le groupe français est valorisé 7,3 milliards d'euros. A Francfort, à l'inverse, le titre Siemens creuse ses pertes et abandonne 0,68%.

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Commentaires 10
à écrit le 26/09/2017 à 14:24
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un scandale tout simplement rv dans 5 ans Alstom n'existera plus idem Alcatel et bien d'autres.

à écrit le 26/09/2017 à 0:42
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Heureusement qu'Ambroise Roux est mort, car s'il voyait ce qu'est devenu la Compagnie générale d'électricité (CGE) qu'il présidait jadis, il en mourrait foudroyé ! La CGE était un conglomérat français, le 14ième plus grand groupe au monde à l'époq...

à écrit le 23/09/2017 à 22:07
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Une alliance en Naval civil et militaire, Sous Marins, et Batiments de surface serait bien moins risquée AVEC LES ALLEMANDS qu'avec ( italiens et donc chinois)

à écrit le 23/09/2017 à 11:04
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II/ Comment envisager l'avenir pour Alstom ? Il convient de savoir que le groupe n'a pas besoin de grandir par opération externe, en effet passée une certaine taille, déjà atteinte, la recherche et les moyens de production de sont pas plus efficaces....

à écrit le 23/09/2017 à 10:52
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Siemens est un conglomérat dont les différentes divisions sont pratiquement toutes en difficulté ou régression. Sur les 17 qui existaient nombreuses ont été vendues à perte, abandonnées, et dans tous les cas ont à chaque fois montré l'incompétence de...

à écrit le 23/09/2017 à 9:49
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N'oublions pas que ce rapporchement se fait sous la pression de la fusion de 2 géants mondiaqux chinois de l'énergie, qui à terme réduirons l'emploi en France et en Europe. Naturellement les syndicaux ne veulent pas le savoir.

à écrit le 23/09/2017 à 8:46
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Normal. À force d avoir regarder les autres bosser pendant des décennies et s être bercé d exception culturelle française

à écrit le 22/09/2017 à 20:17
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45 à 50%, ça s'appelle un rachat, Renault détient Nissan avec 44%. En clair, Siemens prend 45% d’Alstom, et le fusionne avec sa division ferroviaire pour en faire une quasi-filliale. La construction européenne, c'est toujours la même chose : on f...

à écrit le 22/09/2017 à 19:33
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Ben oui, 35 H c'est 10% de moins.

à écrit le 22/09/2017 à 17:43
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Il y aura peut-être une annonce pour faire plaisir et après il y aura la réalité qui prendra le dessus et Siemens prendra 55 % comme Holcim avec Lafarge.

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