Carburant : des transporteurs mettent aussi la pression sur le gouvernement

L'Organisation des transports routiers européens (Otre) a adressé mardi une lettre ouverte au Premier ministre Edouard Philippe, lui demandant de prendre en compte des revendications de la profession concernant la fiscalité sur le carburant et la transition énergétique.
(Crédits : STEPHANE MAHE)

L'organisation professionnelle souligne qu'elle n'appelle pas à rejoindre "aujourd'hui" le mouvement de contestation des "Gilets jaunes", qui s'est cristallisé dans un premier temps autour des prix du carburant, laissant entendre qu'elle ne s'interdisait pas de changer de position à l'avenir, si ses revendications n'étaient pas entendues.

"Dumping social et fiscal des pays d'Europe de l'Est"

Dans cette lettre, la présidente de l'Otre Aline Mesples regrette au passage que les "véhicules de transport routiers de marchandises (soient) les cibles privilégiées des manifestants". Sur le fond du sujet, elle rappelle que son organisation tente d'alerter "depuis plusieurs mois" le gouvernement sur les "inquiétudes croissantes et convergentes de (ses) chefs d'entreprise".

Si elle dénonce un contexte de "dumping social et fiscal des pays d'Europe de l'Est et de la péninsule ibérique" qui risquent de perdurer, Aline Mesples dénonce également les "questions nationales de fiscalité du carburant, transition énergétique et financement des infrastructures (qui) constituent des sources de crispations pour (la) profession".

Parmi les diverses revendications, l'Otre demande notamment la "sécurisation du dispositif de remboursement partiel" de la taxe sur les produits pétroliers et "son élargissement aux activités de transport léger, y compris le transport routier sanitaire".

Le gouvernement réfléchit actuellement à la réduction de ce remboursement partiel -ce qui ne toucherait alors que les entreprises françaises- ou à la mise en place d'une vignette -dont pourraient être exonérées les entreprises nationales- pour tout véhicule de transport, afin de contribuer au financement des infrastructures de transports.

Avec ou sans les "Gilets jaunes"

L'Otre demande également la mise en place d'un plan global d'aide à la transition écologique des transports routiers en y associant les constructeurs ainsi que les filières de distribution des carburants alternatifs.

Du côté des salariés, la fédération FO des transports et de la logistique, troisième organisation du secteur, a appelé mardi ses adhérents et sympathisants à rejoindre les "Gilets jaunes", envisageant même de durcir le ton via un appel à la grève.

FO est le premier syndicat du secteur à appeler à la mobilisation en soutien des "Gilets jaunes", mouvement qui se veut apolitique et qui est organisé en dehors des organisations syndicales.

(avec l'AFP)

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Commentaires 7
à écrit le 21/11/2018 à 16:43
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Une nouvelle taxe pour financer les infrastructures de transport ? Mais dites donc, où passent les 67 milliards d'euros pompés sur le dos des usagers de la route ? Pour info, 13 milliards seulement sont consacrés aux routes...

à écrit le 21/11/2018 à 15:13
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FO veut profite de ces manifestations pour leur corporation de transporteur routier c est honteux j espere que les manifestants les refuserons car il ne seront la que pour profite du mouvement ;ce mouvement sans syndicat ni partie me REJOUIES CAR DE...

le 05/12/2018 à 22:25
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Madame parler de ce que vous connaissez ce sont les routiers qui font votre petit confort et je ne pense pas que vous accepteriez de faire 220h pour 2000 euros net des gens comme vous soutiennent rien vous dites bravo au gilet jaune je vous dirais pr...

le 06/12/2018 à 10:23
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@ ,eric les tranporteurs veulent profite du mouvement et ne pense qu a eux car s il etais avec les gilets jaunes ils aurais déjà bloque la France avec leurs camions,???

à écrit le 21/11/2018 à 10:10
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Il faudrait une fiscalité européenne comme un code du travail européen pour harmoniser tout ça et éviter un dumping au sein même de l'union.

à écrit le 21/11/2018 à 9:48
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Ils ont raté le coche, il fallait soutenir les gilets jaunes mardi ou hier au plus tard et obliger le gouvernement à revenir sur les taxes et à revoir sa position pour le futur proche. Les actions de terrain pour cette semaines vont s’arrêter en f...

le 21/11/2018 à 16:51
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"Et ils le feront en constatant qu'aucun syndicat n'est venu les aider, ce qui va conditionner la suite des opérations". Faut savoir , des le début ,ils ont revendiqué d'être apolitique et ne voulait pas voir de syndicat.

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