Promis, ce n'est pas "un réseau féminin fermé, mais un réseau d'inclusion". Ainsi Francesca Aceto définit-elle SNCF au Féminin, dont elle est la présidente depuis 2016. Réseau rattaché au directoire du groupe SNCF depuis sa création en janvier 2012, il compte aujourd'hui 7.000 membres, dont 85% de femmes. Son objectif : jouer le rôle de vigie "pour que les femmes ne sentent pas seules, et cela en émettant des alertes ou en remontant des informations pour que des situations ne se reproduisent pas". Les hommes sont également les bienvenus, car, même dans une entreprise qui en compte 80%, "ils n'osent pas prendre un temps partiel ou leur congé paternité de onze jours."
Vendredi dernier, cette Franco-Italienne a bouclé un tour de train de dix-sept jours qui l'a emmenée de Paris à Marseille, en passant par Lille, Nancy, Rennes, Toulouse et Lyon. Dans la cité phocéenne, elle a par exemple rencontré une salariée prête à devenir l'une des 40 ambassadrices territoriales. Dans le Grand-Est, elle a croisé cinq agents de la police interne qui lui ont demandé un selfie pour l'envoyer à leur cheffe. L'année prochaine, c'est déjà décidé : elle passera aussi par Bordeaux, Nantes, Nice ou Strasbourg.
21 ans de carrière à la SNCF
En réalité, Francesca Aceto est arrivée à la SNCF il y a vingt-et-un ans, où elle a notamment été directrice de la communication et du développement international de Gares & Connexions. Son ex-directeur général Patrick Ropert se souvient de "sa détermination à vouloir tout réussir autant dans sa vie professionnelle que dans sa vie privée" : "son engagement dans ses missions est remarquable car elle dispose de cette capacité rare à passer du très stratégique au très opérationnel."
Par la suite, directrice générale déléguée marketing, commercial et service de SNCF Voyages Italia, c'est elle qui a ouvert la première boutique de vente de la gare de Milan. "C'est une très bonne communicante", relève ainsi le directeur général de Hub & Connexions Fabrice Morenon. "Elle fait passer des messages très clairs et sait bien parler aux cheminots comme aux élus. C'est un vrai plaisir de travailler avec elle."
En attendant d'analyser toutes les données recueillies pendant son voyage, Francesca Aceto pense déjà à la prochaine convention des femmes de la traction qui se tiendra en novembre. Toutes celles qui participent à la maintenance du matériel roulant dans les usines sont en effet invitées à venir témoigner de leur quotidien. "Ce réseau est un endroit où des salarié(e)s peuvent même arriver de mauvaise humeur ou résigné(e)s et repartir avec une bouffée d'oxygène", conclut-elle.
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