La compagnie du Golfe Etihad supprime des postes

La compagnie d'Abu Dhabi va tailler dans ses effectifs "pour réduire ses coûts et améliorer sa compétitivité" dans un environnement, dit-elle, "de plus en plus concurrentiel". Selon Bloomberg, entre 1.000 et 3.000 postes seraient supprimés.
Fabrice Gliszczynski

Attaquée par certaines compagnies américaines et européennes sur les soutiens de son Etat-actionnaire, Etihad Airways n'hésite pas à se restructurer quand les choses vont moins bien ou... quand les revenus pétroliers de l'Etat-actionnaire (très dépendant de l'or noir contrairement à son voisin Dubaï) baissent, en raison du recul du prix du baril depuis 2014.

Baisse d'effectifs

Dans un communiqué, la compagnie d'Abu Dhabi affirme que pour rester compétitive "dans un environnement de plus en plus concurrentiel", elle a lancé "une restructuration dans différents secteurs de l'entreprise pour réduire les coûts et améliorer la productivité et les revenus". Cette réduction des coûts va passer par des réductions d'effectifs. "Le processus a commencé", a déclaré à l'AFP un porte-parole sans préciser le nombre de suppressions de postes parmi les 20.292  employés de la compagnie (26.769 avec les filiales). "La restructuration entraînera aussi une réduction mesurée des effectifs", ajoute la compagnie, assurant que cette réduction "se fera de manière juste, structurée et transparente".

Baisse des bénéfices des compagnies du Moyen-Orient

Selon l'agence Bloomberg qui cite un proche du dossier, Etihad Airways va supprimer entre 1.000 et 3.000 postes. Elles toucheront plusieurs services comme les services de relations humaines ou commerciaux. Les métiers opérationnels seraient également touchés avec des suppressions de postes chez le personnel de cabines et le personnel au sol.
La compagnie a combiné ses dernières années une forte croissance interne -qui s'est concrétisée par un triplement des effectifs en huit ans- à une croissance externe agressive avec le rachat de nombreuses participations dans des compagnies en difficulté comme Alitalia ou Air Berlin. Selon l'association internationale du transport aérien (IATA), le bénéfice net des compagnies du Moyen-Orient devrait chuter en 2017, à 300 millions de dollars, contre 900 millions estimés en 2016.


Fabrice Gliszczynski

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