Le Pass Navigo coûtera bien 2,20 euros de plus par mois en 2024

Valérie Pécresse a promis ce jeudi de garantir des hausses de tarif modérées pour le Pass Navigo pour les huit prochaines années, à hauteur de l'inflation +1% maximum. Pour 2024, l'augmentation sera de +2,6%, soit 2,20 euros à débourser en plus chaque mois.
Pour rappel, en 2023, la hausse avait atteint +12%, soit 8,90 euros d’augmentation par mois.
Pour rappel, en 2023, la hausse avait atteint +12%, soit 8,90 euros d’augmentation par mois. (Crédits : Magali Cohen / Hans Lucas via Reuters Connect)

Il n'y aura pas de hausse aussi élevée que celle de 2023 pour le Pass Navigo durant les huit prochaines années. Telle est la promesse qu'a faite Valérie Pécresse ce jeudi 12 octobre, à l'issue d'un conseil d'administration d'Ile-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité régionale des transports.

« En gros, on s'engage à ne pas augmenter le Navigo de plus de deux euros par mois chaque année », a annoncé la présidente de la région Île-de-France.

En 2024, le Pass Navigo augmentera de 2,6%, au niveau de l'inflation, soit 2,20 euros de plus par mois. Le Pass toutes zones passera ainsi de 84,10 euros à 86,30 euros mensuels. Pour rappel, cette année, la hausse avait atteint 12%, soit 8,90 euros d'augmentation par mois.

Lire aussiPass Navigo : son prix pourrait grimper à 86 euros

Vote crucial au Parlement

Ce « bouclier tarifaire », comme l'a baptisé Valérie Pécresse, a été rendu possible grâce au protocole de financement signé fin septembre avec le gouvernement. Celui-ci garantit le financement des transports jusqu'en 2031 grâce à une hausse du versement mobilité acquitté par les entreprises de plus de 11 salariés de la petite couronne et de la taxe de séjour, acquittée par les touristes.

Cet accord a été intégré au projet de loi de finances 2024, via un amendement du gouvernement, qui doit néanmoins encore être voté par le Parlement. « J'en profite pour dire à tous les députés d'Île-de-France et aux membres de la commission des finances de l'Assemblée nationale que je compte sur leur esprit de responsabilité. Esprit de responsabilité dont a su faire preuve Mme Borne », la Première ministre, a insisté Valérie Pécresse. Faute de quoi, « les transports franciliens traverseront la plus grave crise de leur histoire » à quelques mois des Jeux olympiques, a professé la présidente de région.

Lire aussiMobilité post-Covid : les Franciliens ont-ils changé leur manière de se déplacer ?

Le conseil d'administration d'IDFM a également entériné la hausse des contributions des collectivités locales (départements et région) à +2% jusqu'en 2028, puis à hauteur de l'inflation jusqu'en 2031. Seule la ville de Paris s'y est opposée, sans que son vote ait d'incidence sur le résultat final.

Feu vert à « l'automatisation » des RER B et D

Ce conseil d'administration a également été l'occasion d'acter la signature d'un protocole entre IDFM, la SNCF, la RATP et l'Etat pour la financement de NExTEO, un nouveau système de signalisation et de contrôle des circulations des RER B, entre Sevran et Robinson/Saint-Rémy-lès-Chevreuse, et des RER D, entre Saint-Denis et Villeneuve-Saint-Georges.

Ce système, qui revient à une quasi-automatisation de ces lignes, doit être mis en place au plus tard en 2031 dans le tunnel entre Châtelet et Gare du Nord partagé par les deux RER, et en 2033 sur l'ensemble des lignes. Cet accord de financement porte sur près d'un milliard d'euros, dont 70% sera apporté par la région.

Il doit permettre d'améliorer la ponctualité et la fiabilité des RER B et D, empruntés par 1,7 million de personnes quotidiennement et considérés comme les maillons faibles du réseau francilien.

(Avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.