Édouard Philippe a beau avoir déclaré fin février qu'il ne suivrait pas la recommandation du rapport Spinetta de fermer les petites lignes ferroviaires -fermeture que son auteur martèle d'ailleurs qu'il n'a pas préconisé-, plusieurs parties de prenantes dans les questions ferroviaires, notamment à la SNCF, élaborent des pistes le jour où cette question ne manquera pas de revenir sur la table. Pour eux, l'idée est de les sortir du système actuel en raison de "l'incapacité culturelle de la SNCF" à mettre en place des règles d'exploitation et de maintenance adaptées à ces petites lignes qui permettaient de baisser les coûts.
D'où l'idée, pour y parvenir, de les sortir du réseau ferré national en les transférant aux Régions, lesquelles pourraient disposer de leur propre opérateur ferroviaire intégré en charge de l'infrastructure et de l'exploitation.
Autre option, pour ces experts : filialiser cette activité. Avec plusieurs différences, cette idée s'inspire de l'expérience du fret ferroviaire français où de nombreuses lignes sont gérées par un opérateur, ou du modèle ferroviaire suisse où un grand nombre d'entreprises, certes publiques mais indépendantes, ont la charge des petites lignes.
Des bus à la place du train?
Pour autant, certaines lignes sont tellement difficiles en termes de volume de passagers que même l'abaissement des coûts généré par la mise en place de règles différentes de celles de SNCF Réseau serait insuffisant pour assurer l'équilibre économique.
Là, l'idée est de répondre par l'utilisation d'autres modes de transport, comme le bus ou l'autopartage.
« Si l'on remplace 2 allers-retours par jour en train par 10 allers-retours en bus et que cela coûte 40% moins cher, quel est le meilleur service public? L'offre du train est-elle la plus pertinente ? », s'interroge un observateur. Et d 'ajouter : « Pour l'instant, ces sujets ont été reportés. Mais la question va forcément revenir et ce sont ces voies qu'il faut explorer. »
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