SNCF : quatre propositions "décoiffantes" du rapport Spinetta

Les préconisations du rapport de 127 pages sur la SNCF remis ce jeudi matin à Edouard Philippe par Jean-Cyril Spinetta, ancien Pdg d'Air France, doivent alimenter une loi d'orientation sur les mobilités, annoncée pour avril.
Les 43 propositions du rapport de l'ancien Pdg d'Air France feront ainsi l'objet d'un examen approfondi par le gouvernement et d'un dialogue avec l'ensemble des acteurs concernés, a déclaré le Premier ministre Edouard Philippe.
Les 43 propositions du rapport de l'ancien Pdg d'Air France feront ainsi "l'objet d'un examen approfondi par le gouvernement et d'un dialogue avec l'ensemble des acteurs concernés", a déclaré le Premier ministre Edouard Philippe. (Crédits : Charles Platiau)

Edouard Philippe a annoncé ce jeudi matin avoir reçu officiellement, et comme prévu, le rapport commandité à Jean-Cyril Spinetta sur l'état et le devenir de la SNCF. Il a également déclaré qu'il consultera la semaine prochaine tous les acteurs concernés par la réforme de la SNCF.

Les 43 propositions du rapport de l'ancien Pdg d'Air France feront ainsi "l'objet d'un examen approfondi par le gouvernement et d'un dialogue avec l'ensemble des acteurs concernés", a-t-il déclaré.

Ce rapport de 127 pages (voir en pied d'article) débute par une distribution de bons points :

"Par de nombreux aspects, le système ferroviaire français est une réussite qui place la France dans une situation enviable : un vaste réseau, une grande vitesse très développée, des services de « mass transit » denses et performants, un transport régional dynamique, une desserte fine du territoire", lit-on en introduction dans le communiqué.

Mais, on s'y attendait, on passe vite ensuite à la partie antithèse de l'argumentaire :

"Pourtant, à la veille de l'ouverture à la concurrence du marché domestique du transport de voyageurs, les performances du système ferroviaire français apparaissent insuffisantes : la qualité de service est dégradée et plusieurs accidents majeurs ont terni l'image de la SNCF en matière de sécurité."

Le système coûte plus de 10,5 milliards aux finances publiques

La question de l'efficience du système est passée au crible de la situation financière de l'entreprise, et là, le tableau est sans concession : le rapport indique que "le système ferroviaire français représentait en 2016 un coût brut pour les finances publiques, toutes administrations confondues, de 10,5 milliards d'euros, auxquels il faut ajouter 3,2 milliards d'euros de subvention d'équilibre au régime de retraite SNCF. En dépit de ce haut niveau de concours publics, le système demeure déficitaire, de l'ordre de 3 milliards d'euros chaque année, qui doivent être considérés comme des concours publics implicites."

Parmi ces 43 propositions développées au fil des 127 pages de ce rapport, en voici quatre, emblématiques de ce rapport dont la portée était ainsi résumée la semaine dernière par Elisabeth Borne, la ministre des Transports : « Ça va décoiffer! »

1 - La SNCF transformée en SA (en finir avec l'endettement permanent)

Constituée, depuis la réforme ferroviaire de 2014, de trois établissements publics industriels et commerciaux (EPIC), la compagnie de chemins de fer pourrait se transformer en société anonyme (SA). Ce statut n'implique pas nécessairement la privatisation (La Poste, par exemple, est une SA détenue à 100% par l'État), mais, et cela rejoint bien la crainte des syndicats, il ouvre la possibilité à une ouverture du capital.

Lire aussi : Au Royaume-Uni, la privatisation des chemins de fer déraille

Dans le détail, l'idée est de transformer ses deux principales composantes, SNCF Mobilités et SNCF Réseau, en sociétés anonymes à capitaux publics, la meilleure façon selon M. Spinetta, d'en finir avec la tentation de l'endettement permanent.

Le statut actuel d'établissement public à caractère industriel et commercial (Epic) assure en effet une garantie illimitée de l'Etat, ce qui serait incompatible avec l'ouverture à la concurrence pour Mobilités et interdirait à Réseau de reconstituer une dette "non soutenable".

2 - La reprise de la dette par l'Etat

Ce jeudi matin, sur SUD Radio, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux  expliquait encore :

"Chaque année la dette de la SNCF s'accroît de 3 milliards d'euros. Fin 2018, c'est 50 milliards de dette, c'est 750 euros par Français, le modèle n'est plus tenable. Donc il faut trouver un nouveau modèle économique, il faut trouver un système ferroviaire qui réponde aux questions de mobilité du quotidien des Français."

De fait, c'est surtout de la dette de SNCF Réseau dont on parle. Cette Epic gère la rénovation et l'entretien du réseau ferroviaire... et croule sous une dette de 45 milliards d'euros (62 milliards prévus en 2026...). Une dette qui augmente de 3 milliards chaque année (sans oublier les intérêts, de 1,5 milliard). Pour garantir un équilibre financier pérenne, il faudra mener un effort constant de réduction des coûts de la part de tous les opérateurs. Mais cela soulève  la question de la reprise de la dette (réclamée depuis des années par les syndicats) due à l'insuffisance des financements publics depuis 1997.

"Seule une reprise au moins partielle de la dette semble pouvoir assurer à terme l'équilibre du gestionnaire d'infrastructures."

3 - Suppression des petites lignes "pas rentables"

Le réseau ferroviaire français est sous-utilisé comparé à ses voisins européens: 46 trains par ligne et par jour (TLJ) en France, contre 140 TLJ aux Pays-Bas, 125 TLJ en Suisse, 96 en Grande-Bretagne et 85 en Allemagne.

Une situation avec de fortes disparités, puisque le réseau d'Ile-de-France supporte 160 TLJ, alors, que les petites lignes, celles dites de "desserte fine du territoire" supportent seulement 13 trains par ligne et par jour. Si l'on regarde sous l'angle du trafic voyageurs, le tableau est encore plus contrasté : 90% des voyageurs-km se concentrent sur un tiers du réseau ; à l'opposé, près de 45% du réseau représentent moins de 2% des voyageurs-km.

Le paradoxe : d'un côté le gestionnaire manque de moyens (et doit s'endetter lourdement) pour développer la performance du réseau qui supporte 90% du trafic, de l'autre, l'Etat et les régions dépensent près de 2 milliards pour des lignes qui couvrent seulement 2% des trafics.

De fait, le rapport propose de recentrer le réseau ferré sur "son domaine de pertinence", à savoir, les agglomérations et le TGV (sachant qu'ici aussi une partie des dessertes ne sont pas rentables).

Mais la question n'est pas tranchée de manière caricaturale en se focalisant uniquement sur la rentabilité, il souligne au contraire que "la pertinence économique des petites lignes ne peut être évaluée globalement", et que, en l'occurrence, "la question du dimensionnement du réseau ferré français, éludée depuis 1982 doit donc être posée". Ce qui est en ligne avec la concertation promise par le Premier ministre ce matin ainsi que la recommandation finale de M. Spinetta sur ce point :

"L'élaboration de la méthode d'évaluation sera confiée à France Stratégie, et les évaluations feront l'objet d'une contre-expertise du Commissariat Général à l'Investissement."

4 - Coup d'arrêt au déploiement du TGV, et impératif de cohérence

Les chiffres semblent éloquents : les TGV transportent près de 110 millions de voyageurs par an pour les seules liaisons domestiques, et près de 30 millions de voyageurs à l'international, pour un chiffre d'affaires total de 6,6 milliards d'euros. Pourtant, du fait des injonctions contradictoires de l'Etat (qui régule les tarifs, crée de nouvelles charges et pèse sur les achats de matériel roulant... et de ses exigences élevées en termes de rentabilité), SNCF Mobilités considère l'activité TGV comme non rentable. Et, pour faire face au problèmes des trop nombreuses dessertes non rentables, préconise une "complémentarité accrue entre TGV et TER".

Le rapport Spinetta propose de recentrer le TGV sur les lignes où le basculement total en faveur du ferroviaire est assuré, la zone de "pertinence économique" du TGV étant donc limitée aux destinations de moins de 3 heures permettant de relier des agglomération de plus d'un million d'habitants.

De fait, la question est posée : faut-il recentrer l'exploitation des rames TGV sur les lignes à grande vitesse ? Si c'était le cas, le chiffre d'affaires baisserait d'environ 15%, mais  la marge opérationnelle augmenterait de plus de 20%, tandis que l'exploitation pourrait être réalisée avec un parc de rames réduit d'un tiers.

Reste de nombreuses inconnues à ce scénario, notamment en termes de la faisabilité opérationnelle, sur les conditions de la reprise des dessertes abandonnées par les Régions.

La recommandation finale de M. Spinetta sur ce chapitre :

"Réformer la tarification de l'infrastructure ferroviaire pour l'activité TGV afin de favoriser le développement des trafics. Sur la base d'un objectif de couverture du coût complet imputable au TGV, la tarification pourrait être, au-delà du coût marginal d'usage des infrastructures, proportionnelle au chiffre d'affaires, et modulée selon les segments de marchés."

 (avec AFP et Reuters)

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Commentaires 57
à écrit le 02/07/2018 à 2:01
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La suppression de lignes contribuera à la désertification et aggravera la condition des zones sinistrées. Cette politique qui se veut si froidement efficace et conquérante est un retour au moyen-âge. Sur le plan écologique un car ça pollue davantage...

à écrit le 26/02/2018 à 19:57
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Médiocrité totale dans ce pays avec un fort égoïsme

à écrit le 26/02/2018 à 16:56
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D'accord avec Wemopachi La France des actifs se divise en deux façons de penser : - les esprits dépendants à l'effort des "Autres" (suivez mon regard...); - les esprits responsables et contributifs à l'effort (citoyennement) partagé. Lorsque l'o...

à écrit le 26/02/2018 à 12:42
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Les petites lignes sont généralement en motrice diesel, pas d'électrification (trop tard(dispendieux) pour le faire au XXIème siècle vu le trafic habituel), il faudrait comparer, s'il y a des cars (modernes, Euro6), combien ça fait de rejets par pass...

à écrit le 26/02/2018 à 12:27
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Ca me fait rire. Le probleme y a pas de probleme. Il faut juste prendre l argent au people. Qu il peut croire qu on fait les choces pour le bien des autre ?. Il faut un max de pauvres pour donne au riche autrement a quoi bon. Par contre ca casse ...

à écrit le 20/02/2018 à 20:36
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Merci Spineta, bon projet qui pourra couvrir probablement la dette. J'ai confiance en ce personnage avec pour preuve Air France. Par contre pas d'accord sur la suppression des petites lignes.

à écrit le 19/02/2018 à 20:39
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Suppression des petites lignes "pas rentables" Pas d'accord ! Déjà que le France "profonde" se plaint d'être abandonnée........ Le bon choix serait de décentraliser, de revigorer les villes desservies par ces lignes. Est-ce que nos élites n'enten...

le 22/02/2018 à 18:53
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Décentraliser quoi? Dans tous les cas, toute décentralisation de Paris ira dans les grandes villes des régions. Fibrer ou relier par train les petites/moyennes villes coûte bien plus aux français que ça ne leur rapporte. C'est un choix sociétal à fai...

le 26/02/2018 à 19:15
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Oui j'aurais du effacer "décentraliser". Revigorer, c'est à dire injecter de l'argent pour créer des services et emplois, inverser la vapeur ! Je précise tout de même que tout ce qui est gagné pour une région a des répercussions, même infimes, pour ...

à écrit le 17/02/2018 à 8:24
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ces "mesures" vont toujours dans le mème sens au final : réduction des services , des salaires, des effectifs et augmentation des tarifs et de la "rentabilité " ! Pas besoin d'etre expert pour pondre ça .........

à écrit le 17/02/2018 à 7:45
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Les "clients" de cette compagnie vont etre les dindons de la farce. Ils vont se retrouver avec des services prives et devront eponger en plus les deficits accumules soit 50 milliards.Tous y compris les ceussent qui ne prennent jamais le train. Double...

à écrit le 17/02/2018 à 6:47
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Comment faisait la France du passé quand les cheminots avoisinés les 400.000 . Elle devait être mieux géré que maintenant , qu en pense nos amis économistes auto proclamés . Il parait en plus qu en ce temps là les trains arrivaient à l heure !

le 17/02/2018 à 8:26
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.... oui mais ça c'était AVANT ! IL n'y avait pas encore cette mouvance de profiteurs et d'assistés sociaux qui pullulent a l'heure actuelle !

à écrit le 16/02/2018 à 23:36
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vision purement comptable qui conduit à un échec encore plus grand il faut au contraire affirmer la perrénité du transport ferroviaire plus fiable plus rapide et irremplaçable en terme de bilan énergétique; Fait-on payer les infrastructures routière...

à écrit le 16/02/2018 à 21:35
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il y a plusieurs mauvais calcul l on ne calcule pas le coût environnemental on ne calcule pas le cout accident, moins de train = plus de voiture = plus d accident si l on veut que le train soit rentable, même si le train n a pas vocation à être re...

à écrit le 16/02/2018 à 20:55
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Je suis militaire et donc pas franchement proche des cgtistes et même très éloigné de la mentalité de certains qui travaillent à la SNCF. Pour autant, un statut ce sont des sujétions (contraintes dans le cas de certains cheminots d'éloignement, décou...

le 26/02/2018 à 12:51
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pour ça que le système de "pénibilité" aurait pu gérer ce genre de cas, en déterminant une réduction de trimestres à travailler pour la retraite (quitte à ce que ça retombe sur l'age habituel pour une vie entière à conduire des trains). Être dispo pl...

à écrit le 16/02/2018 à 20:49
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De toutes façons, par construction, la SNCF ne peut être que déficitaire. Ce mode de transport est tellement couteux que le prix du billet est financé à 70 % par le contribuable. Quand vous roulez en voiture, l'Etat n'intervient que pour l'entretien ...

le 16/02/2018 à 21:24
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Ah bon plus chers que la voiture le train? Avez vous des chiffre.Alors oui c est clair que prendre son billet à la dernière minute coûte très cher et en avion? La voiture avec toutes les charges annexes c'est beaucoup plus cher...A la Sncf il y a plu...

à écrit le 16/02/2018 à 16:49
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Un point qui peut aussi expliquer les difficultés permanentes de la SNCF, c'est le transport marchandises et ferroutage qui n'a jamais fonctionné, et cela date depuis des décennies. Pourquoi avec un outil adapté et le personnel compétent c'est le fi...

le 18/02/2018 à 11:01
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"Qu'on l'explique surtout quand on veut construire un Lyon Turin pour cela alors que cela n'a jamais fonctionné, dans ce cas cela devrait fonctionner? " 100% en accord avec ça, transposons sur un projet local, Haut-Alpin, le tunnel sous le Mont Genè...

le 26/02/2018 à 12:59
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On imagine que le TGV a été la priorité absolue, la 'vitrine' du train. Pour les trains de marchandises parait que la SNCF ne sait pas dire où sont les wagons, c'est un peu "accessoire", pas de traçabilité... Le tunnel suisse (Gothard) a fini d'êtr...

à écrit le 16/02/2018 à 14:36
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Lorsque que l'on vois les probleme economique dè cette entreprise, il me semble important de revoir certain acquis historique, voyage gratuit pour les cheminots et leur famille ( dè même pour les parlementaires et membres du gouvernement) , l'âge de ...

le 16/02/2018 à 15:20
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Sur les six premiers mois de 2017, avant de devenir ministre des Armées, Florence Parly a touché 80% de sa rémunération annuelle prévue auprès de son employeur, la SNCF. Ses émoluments la placent au premier rang des ministres les mieux rémunérés.La d...

le 19/02/2018 à 14:33
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de mémoire la SNCF a du racheter X rames Alstom pour éviter de licencier chez Alstom. Vous en connaissez bcp des entreprises qui achètent du matériel pour une autre raison que son programme de développement ? Ensuite il est dit : "cette entreprise...

à écrit le 16/02/2018 à 13:33
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S'il faut réformer le statut cheminot, notamment en ce qui concerne les départs à la retraite, (prochainement à 52 et 57 ans) qui pourraient être reculé de une ou deux années, il y a plus choquant et coûteux que celui-ci. Pourquoi l'Alsace et la Lorr...

le 16/02/2018 à 16:33
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A vous lire, on en aurait presque envie, et c'est 3 departements, pas 2 revoyez vos dossiers. On parle ici des privileges des cheminots : 3.2 milliards que coute leur retraite au contribuable en plus de leurs cotisations, c'est un chantage au blocag...

le 16/02/2018 à 21:16
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Si pour vous le statut privilégié c'est le régime local,sachez qu'il ne coûte rien à la France de l'"intérieur"il est auto financé par les trois départements concordataires, ou vous parlez d'autre chose mais de quoi alors ?

le 17/02/2018 à 10:28
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Ce n'est pas deux mais trois départements. Et la Sécurité Sociale, plus généreuse, y est en équilibre, pas comme en France de l'intérieur. Enfin, même totalement erroné, ce commentaire est à mille lieues du déficit de la SNCF. Le seul truc spécial vi...

le 26/02/2018 à 13:03
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j'ai entendu dire que ça avait déjà évolué et qu'il y avait un certain nombre de trimestres indispensables pour partir. C'est donc peut-être plus aussi "simple" qu'affiché. Dans les bureaux j'imagine qu'ils ne partent pas à 57 ans (comme les lignards...

à écrit le 16/02/2018 à 13:23
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Merveilleux exemple de l'utilisation des technologies de l'information en France, qui implique toujours un intermédiaire sans grande valeur ajoutée et zéro réduction des coûts de transaction, le temps d'inscription à scribe.com en l'occurence. Le ...

à écrit le 16/02/2018 à 13:10
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Un des derniers symboles du "vivre ensemble" à la française va bientôt disparaître, et avec lui le côté affectif qui l'accompagne, de même que l'illusion d'une France apaisée et fière de ses services publics, imparfaits soient-ils. A contrario, ces b...

à écrit le 16/02/2018 à 10:40
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Le parcours du rédacteur est une suite de synonymes de catastrophes industrielles et de faillites de gouvernance: AREVA, Alcatel, Air France, Alitalia, la Poste. En quoi son passé de haut fonctionnaire qui a visiblement tout raté, le prédispose t...

le 16/02/2018 à 20:45
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"soit on nous ment en parlant d'écologie, de développement rural, d'égalité de traitement des citoyens." Je crois que c'est tout à fait ça, en effet ! Le souci du gouvernement n'est pas de celui de réduire la place de la voiture (qui elle est bénéfi...

à écrit le 16/02/2018 à 9:53
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Le statut des cheminots n'explique pas seul les difficultés de la SNCF. Elles proviennent surtout de la mauvaise gouvernance de Guillaume Pépy et des ses choix : privilégier les ouvertures de lignes TGV en délaissant le reste, et ne pas offrir une qu...

le 18/02/2018 à 12:58
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Hey doucement la bête !.. Les japonais sont hyper rigoureux et respectent les lieux publics et privés -eux!- donc des tgv bas de gamme pour une France ultra low cost et une population low profile c'est plutôt pas mal ciblé ça... Quant aux cheminot...

à écrit le 16/02/2018 à 9:11
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On relève de lourdes erreurs dans le rapport Spinoza, comme celle de prendre en exemple un ferroviaire britannique de performances médiocres et excessivement cher. Ou de taire que l'aérien intra-européen est subventionné à coup de milliards de détaxe...

à écrit le 16/02/2018 à 8:11
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Et l'avis du client, sous tous les aspects du problème, qui s'en préoccupe ?

à écrit le 15/02/2018 à 21:55
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Si ce merveilleux projet -initié par un expert du transport aérien avec les résultats que l'on sait-aboutit à un service privatisé type ordures ménagères, on peut s'inquiéter, d'autant qu'au paravant l'Etat, déjà exsangue, aura repris la dette de la ...

à écrit le 15/02/2018 à 21:02
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Le changement de "statut des cheminots" est un écran de fumée. Le but final est la disparition de la SNCF, à l'instar de toutes les entreprises publiques effectuant un service public. Il faut comprendre que ce raisonnement (la concurrence améliore.....

le 15/02/2018 à 21:17
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"Alors le mythe de la concurrence ne résiste pas à la réalité." Il faut y voir LE prétexte, point ..

le 15/02/2018 à 21:47
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Les services publics sont toujours financés par l'État, et qui dit État dit aussi que les impôts et les taxes que l'on vous infligent sont des charges récurrentes pour chaque contribuable (c'est-à-dire vous !) pour que vous ayez un service de transpo...

le 26/02/2018 à 16:50
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D'accord avec Wemopachi La France des actifs se divise en deux façons de penser : - les esprits dépendants à l'effort des "Autres" (suivez mon regard...); - les esprits responsables et contributifs à l'effort (citoyennement) partagé. Lorsque l'o...

à écrit le 15/02/2018 à 20:23
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il faut probablement en finir avec le ferroviaire, ruineux en infrastructures à créer et à entretenir. Et le remplacer par le car et l'avion, beaucoup moins chers.

à écrit le 15/02/2018 à 19:00
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Il faut appliquer la note n°6 du CAE. Cela règlerait le problème de la SNCF, mais aussi d'AIRFRANCE; d'ALSTOM, etc. Une grande partie de notre industrie est déjà partie. Qui arrivera à le comprendre? Il faut réduire le cout du travail à niveau consta...

à écrit le 15/02/2018 à 18:56
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Privatiser pour répondre aux attentes des GOPE, tout remettre au privé après l' avoir ..privée de budget, pour la voir dysfonctionner et en prendre prétexte pour privatiser. Macron est là pour ça, pour anéantir le service public ... https://www.up...

à écrit le 15/02/2018 à 18:53
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Enfin une personne courageuse. Il a raison. Il faut fermer les lignes non rentables et mettre des bus à place. Même si sa pollue un peu plus, c'est pas grave...au moins ça fera moins de cheminots à payer !!! et puis tant pis pour ces tas de vieux râl...

à écrit le 15/02/2018 à 18:13
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L’article 106 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) interdit aux États membres de s’opposer à la mise en concurrence de leurs entreprises publiques. Ainsi, quel que soit le gouvernement en fonction, la politique est gravée dans...

le 15/02/2018 à 20:25
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Pas besoin d'UE pour que la SNCF soit durement concurrencée. Par l'avion qui coûte beaucoup moins cher.

le 17/02/2018 à 10:41
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Upr.fr ? Votre dogmatisme vous aveugle. Vous regrettez la mise en concurrence de France Telecom ? Vous avancez une dégradation du service rendu et du coût pour l'usager ? Pour rien au monde un retour en arrière. Le statu quo en matière de SNCF, ce to...

à écrit le 15/02/2018 à 18:05
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Jean Cyril Spinetta vient de déposer son rapport qui va être évalué par un autre rapport de France stratégie ...dont les conclusions seront à n'en pas douter évaluées par.... un rapport de la cours des comptes peut être quoi que ? dont les conclusio...

à écrit le 15/02/2018 à 17:37
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Que du bon sens. Pour réduire la dette, commencer par réduire le déficit. Pour réduire le déficit supprimer, remplacer un service qui perd de l' argent (petites lignes) par un service moins couteux (car). Augmenter la productivité (masse salariale...

le 15/02/2018 à 17:57
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Remplacer des trains par des bus, du bon sens?! C’est tout le contraire: les bus ne sont pas rentables non plus, ils polluent (me parlez pas du nucléaire), le taux d’accident doit être x100 minimum etc. Bref, un non sens votre proposition

le 15/02/2018 à 19:50
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Et peut-être qu'un jour le français moyen se documentera et comprendra le système de répartition avant de faire un commentaire ou les préjugés affleurent. Les retraites de la SNCF ont déjà été réformées. L' agent né en 1973 ou après devra cotiser 4...

le 16/02/2018 à 7:51
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Excellent commentaire FRANKY. Supprimons les centaines de milliards destinés à l'armée, dont la valeur ajoutée et égale à 0 et mettons cet argent dans les services publics. Il n'y aura aucun déficit dans tous les domaines.

à écrit le 15/02/2018 à 17:36
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C'est évident, ce rapport décoiffe avec des propositions fortes, qui, si elles sont mises en application (rien n'est moins sur) vont faire défiler des milliers de cheminots et autres dans la rue. Elles bouleversent le modèle social si cher aux frança...

à écrit le 15/02/2018 à 17:29
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Si France Stratégie prend le dossier en main nous sommes sauvés !!!! ....Je plaisante ...son grand gourou Jean Pisani Ferri va nous pondre un énième rapport de 200 pages ...qui accouchera d'une souris !!!

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