Négociations annuelles : deux syndicats de la RATP sur quatre valident l'accord sur les salaires

Les organisations syndicales FO-RATP et UNSA-RATP ont accepté de signer l'accord sur les négociations annuelles obligatoires (NAO), proposé par la direction du groupe. Celui-ci prévoit une augmentation de salaire de 100 euros brut par mois pour tous les agents. À l'inverse, la CFE-CGC et la CGT-RATP, elles, ne l'ont pas ratifié.
Les salariés pourront aussi placer sur un compte épargne-temps plus de jours de repos qu'auparavant et les monétiser.
Les salariés pourront aussi placer sur un compte épargne-temps plus de jours de repos qu'auparavant et les monétiser. (Crédits : CHARLES PLATIAU)

Les agents de la RATP vont être augmentés de 100 euros brut par mois. C'est ce que la direction de ce groupe, qui exploite une partie des transports en commun de Paris et de sa banlieue, avait proposé à ses syndicats dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO). Elle annonce ce mardi que deux d'entre eux, sur quatre, ont signé cet accord. Il s'agit de FO et UNSA.

« L'ensemble des salariés de la RATP va donc bénéficier d'une mesure générale, avec une augmentation de 1.300 euros brut sur une année pleine », fait valoir la RATP dans un communiqué.

Elle précise que « l'augmentation moyenne des rémunérations des salariés s'élèvera ainsi à 4,2% » en 2024, après 5,7% en 2023 et 5,2% en 2022. Reste que l'augmentation de salaire aura en réalité lieu en deux temps, d'abord le 1er juin pour la première moitié, puis le 1er décembre pour la seconde.

Les salariés pourront aussi placer sur un compte épargne-temps plus de jours de repos qu'auparavant et les monétiser. Ces mesures proposées représentent un effort budgétaire de 90 millions d'euros, avançait la RATP début février.

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Les syndicats pas tous convaincus

Les organisations syndicales avaient jusqu'à ce 20 février pour signer ou non l'accord. FO-RATP, deuxième syndicat du groupe mais premier à la conduite, a tenu à rappeler « que dans les périodes les plus fructueuses de l'entreprise, le maximum obtenu a été de 45 euros (d'augmentation) pour un salaire de 3.000 euros ». Le syndicat a aussi insisté sur l'intéressement que devraient toucher les salariés en 2024, « d'un minimum de 1.100 euros ».

Ce qui n'a pas convaincu ses homologues, la CFE-CGC et la CGT-RATP. Ces deux organisations n'ont pas signé l'accord. La première juge que l'accord en l'état ne répond notamment pas à « l'inflation subie et non compensée ces dernières années » et que la mesure n'aurait des effets « qu'à partir de 2025 ».

De son côté, la CGT, par ailleurs premier syndicat du groupe, considère la proposition « trop loin des attentes des agents ». Le syndicat estime qu'avec l'échelonnement de la mesure, la hausse de salaire équivaut en réalité à 1,3% sur l'année 2024. Ce syndicat attendait une augmentation salariale de 50 points d'indice « pour tous » et une indexation des salaires sur l'inflation, ainsi que des négociations pour passer à 32 heures de travail hebdomadaire.

Négociations sur une éventuelle « prime JO »

La CGT a appelé par ailleurs à poursuivre les négociations. Et pour cause, si celles dans le cadre des NAO sont terminées, il reste encore des discussions sur d'éventuelles primes pendant les événements sportifs de l'été à Paris. Et notamment les Jeux olympiques et paralympiques. Le syndicat a d'ailleurs déposé fin janvier un préavis de grève courant jusqu'au 9 septembre, soit une période couvrant celle des deux compétitions internationales.

« Il ne faut pas se laisser impressionner par la durée de ce préavis », avait réagi Jean Castex, PDG de la RATP, indiquant que « Les négociations vont se faire ».

Lire aussiMenace sur les Jeux olympiques : la CGT-RATP dépose un préavis de grève jusqu'en... septembre

Les employés réclament une prime du fait de l'augmentation de l'offre de transports prévue entre le 26 juillet et le 11 août. Pour faire circuler notamment les métros supplémentaires au cœur de l'été, de nombreux salariés vont devoir de facto décaler leurs congés. La RATP a déjà promis un socle commun de 15 euros brut par jour à tous les salariés de l'entreprise.

Des négociations se tiennent depuis dans chaque catégorie professionnelle. « Chaque entité métier sollicite des contreparties et aura une reconnaissance financière pour valoriser l'organisation du travail », avait affirmé fin janvier la DRH de la RATP, Marie Cosson, auprès de La Tribune.

(Avec AFP)

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Commentaires 2
à écrit le 20/02/2024 à 23:58
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A la sncf c est une prime 400€ Pour solde de tout compte en 2024 soit 33€ brut / mois …lol .. pas étonnant que ça pete après 10 ans de gel des salaires.. et une prime Mr Farandou contrairement à la Ratp c est pas une augmentation de salaire car...

à écrit le 20/02/2024 à 23:55
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A la sncf c est une prime 400€ Pour file des tout compte lol .. pas étonnant que ça peye après 10 ans de gel des salaires.. et une prime Me Farandou contrairement à la Ratp c est pas une augmentation de salaire car c est pas pérenne .. faites v...

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